Le crédit à la consommation entre en vigueur cette année. L'avis des représentants des consommateurs concernant ce dispositif est mitigé. Interrogé à propos des modalités de remboursement du crédit, le vice-président de la Fédération nationale des consommateurs (FAC), Hassen Menaouar, dit ne pas pouvoir répondre à cette question « en l'absence de données permettant de donner un avis sur les mécanismes de remboursement ». Toutefois, il estime que ce dispositif permet « d'améliorer la qualité de vie des citoyens d'une part, et contribue à la relance de la production nationale d'autre part, puisque les produits éligibles au crédit doivent être obligatoirement fabriqués ou assemblés localement avec des taux d'intégration qui varient d'un produit à un autre ». Concernant le remboursement qui ne doit pas dépasser les 30% du revenu mensuel de l'emprunteur, il juge que « cela permet de préserver les capacités des consommateurs et d'éviter le surendettement ». Les délais de remboursement sont fixés par décret exécutif du crédit à la consommation dont la durée est supérieure à trois mois et n'excédant pas soixante mois. Par contre, Hassen Menaouar recommande aux consommateurs d'être « prudents et sages » avant de contracter un crédit car, dit-il, les Algériens n'ont pas cette culture et risquent de se sur-endetter. De ce fait, il conseille aux consommateurs de ne pas se précipiter. « Il faut attendre que les choses soient claires et comprendre les mécanismes avant de se lancer dans une telle entreprise », dit-il. L'emprunteur doit s'informer d'abord, selon lui, sur la somme à payer mensuellement. En outre, il suggère l'introduction d'un « nouveau produit sans intérêts pour les consommateurs qui sont contre ce dispositif, tel le leasing par exemple, comme c'est le cas en Allemagne où l'on applique une formule qui s'adapte aux musulmans », explique-t-il. Selon lui, 70% des consommateurs ne vont pas adhérer à ce dispositif, d'après les échos parvenus à la fédération. Sur ce point précis, il rejoint l'avis du président de l'Association de protection et d'orientation des consommateurs (APOCE) qui suggère lui aussi un produit sans intérêts.