La première session du dialogue quadripartite visant à relancer le processus de paix afghan s'est ouverte hier à Islamabad. « J'espère que cette réunion (...) permettra de trouver un chemin vers une paix durable en Afghanistan, par un accord négocié dans la paix », a affirmé le conseiller du Premier ministre pakistanais pour les Affaires étrangères, Sartaj Aziz, rejetant tout préalable au dialogue. Des observateurs espèrent que la présence de la Chine et des Etats-Unis aidera à surmonter la méfiance régnant entre l'Afghanistan et le Pakistan, considéré comme la seule puissance à pouvoir ramener les talibans à la table des négociations avec le gouvernement de Kaboul. Aucun représentant des insurgés n'est attendu aux pourparlers qui portent sur une feuille de route à même d'établir les bases nécessaires à un dialogue entre Kaboul et les talibans. Javed Faisal, porte-parole du chef de l'exécutif afghan, Abdullah Abdullah, a indiqué que le Pakistan y dévoilerait « une liste de talibans prêts à participer à des négociations de paix et de talibans qui ne le souhaitent pas ». Le Pakistan était l'un des trois seuls pays à avoir reconnu le régime des talibans entre 1996 et 2001, et Kaboul accuse son voisin de parrainer les insurgés et de leur servir de sanctuaire. Les premiers pourparlers directs entre le gouvernement afghan et les talibans ont eu lieu en juillet 2015 près d'Islamabad, mais ils ont rapidement tourné court après l'annonce en juillet de la mort du mollah Omar, fondateur du mouvement.