Le réalisateur Abdelkader Sellaï vient de monter son tout nouveau documentaire consacré à la zaouïa Hamlaouia dont la première projection est annoncée début février à Mila, a indiqué hier ce réalisateur. Intitulée « Zaouïa Hamlaouia Manbaâ safa Erouhi » (Zaouïa Hamlaouia, source de limpidité spirituelle), l'œuvre, dont la conception a duré une année, relate l'activité de cette institution qui existe depuis trois siècles dans la commune d'Oued Seggane (Mila). Plusieurs illustres figures dont les présidents Houari Boumediene et Ali Kafi, l'imam Tahar Aït Aldjet et le docteur Kaher sont passées par cette zaouia. Le documentaire de 52 minutes aborde l'action de la zaouïa au service de la préservation de l'identité nationale, ses efforts dans l'enseignement du saint Coran dans le pays et au Burkina Faso. Selon Sellaï, le documentaire révèle notamment que l'institut El Katani de Constantine était sous l'égide la zaouïa Hamlaouia et non pas celle de l'Association des oulémas comme le rapportent certains auteurs. L'œuvre donne la parole à des personnalités dont l'actuel président de l'Assemblée populaire nationale Mohamed Larbi Ould Khelifa qui évoque le rôle illuminateur de cette zaouïa durant notamment la période de l'occupation coloniale. Sellaï a signé au cours des quatre dernières années des documentaires sur plusieurs figures de l'histoire nationale contemporaine dont cheikh Benbadis, Abdelhafidh Boussouf, Bentobal, Ferhat Abbas et sur l'Association des oulémas musulmans algériens. Sellaï a indiqué préparer la réalisation de documentaires sur le poète Mohamed El Aïd Al Khalifa, la chahida Meriem Bouatoura, le conquérant musulman Abou Mouhadjir Dinar. Il a assuré également avoir écrit le scénario d'un film sur la genèse de la révolution de novembre 1954 titré « El Makhadh El Akhir » (le dernier enfantement).