L'avant-projet de révision constitutionnelle a été salué hier par les chouyoukh des zaouïas assurant qu'il est à même de consolider l'unité nationale et de préserver la cohésion de la société algérienne. Le cheikh de la zaouïa Kacimia, président de la ligue Rahmania des zaouïas scientifiques, Mohamed El Mamoun El Kacimi El Hassani s'est dit, dans une déclaration à l'APS, « satisfait » des amendements contenus dans l'avant-projet de révision constitutionnelle ajoutant en avoir « proposé certains à l'instance de consultations sur les projets de réformes politiques et législatives tenues en mai 2011 ». « Nous saluons tout ce qui est à même de consolider l'unité nationale et préserver la cohésion de la société algérienne dans le cadre de l'unité religieuse et nationale, y compris la promotion de tamazight langue officielle ». El Mamoun également membre du Haut-Conseil islamique (HCI), a insisté sur l'importance de créer une relation de complémentarité entre les langues arabe et amazigh en vue de favoriser l'usage de cette dernière dans les différents domaines de la vie. La nouvelle Constitution vise, selon l'intervenant, l'« instauration d'un système politique qui consacre la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice où le pouvoir législatif jouera pleinement son rôle ». Le calife général de la confrérie Tidjania, Ali Belarabi Tidjani, a, pour sa part, « salué » les amendements contenus dans l'avant-projet de révision constitutionnelle qui, selon lui, « renforcent les liens sociaux ». Belarabi a, en outre, mis en avant l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a tenu à « associer tout le monde » dans l'élaboration de la loi fondamentale du pays. La révision constitutionnelle, a-t-il dit, vient répondre aux revendications de toutes les franges de la société algérienne notamment les jeunes, les femmes, la famille révolutionnaire, les scientifiques et les chercheurs. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a saisi le Conseil constitutionnel pour qu'il rende un avis motivé sur l'avant-projet de loi portant révision de la Constitution, à l'issue de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidé lundi dernier. Le Conseil des ministres a également approuvé l'avant-projet de révision constitutionnelle, rendu public mardi dernier et validé le 28 décembre 2015 par le chef de l'Etat.