Cette rencontre nationale rassemble d'éminentes personnalités religieuses, des chercheurs et des adeptes de la confrérie, issus de différentes régions du pays. Près de 300 participants débattent de questions liées au rôle de la confrérie Rahmania dans la préservation du référentiel religieux et de l'identité nationale, dans le cadre d'un séminaire national ouvert lundi à El Oued, à l'initiative de la zaouïa Sidi Salem Rahmania. Cette rencontre nationale de deux jours rassemble d'éminentes personnalités religieuses, des chercheurs et des adeptes de la confrérie, issus de différentes régions du pays, notamment de la région de Kabylie, siège de la zaouïa Rahmania. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de représentants d'autres confréries soufies, à l'instar des zaouïas Tidjania et El Kadiria. Pour le cheikh de la zaouïa Sidi Salem Rahmania d'El Oued, Sidi Hocine Ben Sidi Mohamed Tahar, la rencontre s'assigne comme objectif la valorisation des zaouïas en tant qu'institutions oeuvrant à la préservation du référentiel religieux et de l'identité nationale, affirmant que la zaouïa Rahmania de Sidi Salem d'El Oued a «contribué largement à la propagation de l'enseignement du Coran et de la langue arabe durant l'ère coloniale dans la région d'Oued Souf». Le cheikh Mohamed Mamoun El Kacimi El Hassani, cheikh de la zaouïa d'El Hamel, à Boussaâda, et président de la ligue des zaouïas Rahmania a, de son côté, mis l'accent sur le «rôle des zaouïas Rahmania dans la préservation de l'identité religieuse et nationale durant la période coloniale à notre époque et au futur». Selon cet intervenant, l'une des priorités actuelles consiste en la réalisation de l'objectif de préservation identitaire, notamment l'unité religieuse et doctrinale, la moralisation de la vie sociale et la consécration de la vie spirituelle transcendant l'aspect matériel de la vie qui délaisse le facteur humain. Le directeur des affaires religieuses et des waqfs d'El Oued a souligné, pour sa part, le «rôle joué par les confréries Rahmania dans la lutte contre le colonialisme», ajoutant que ce séminaire vise aussi à «dissiper le flou entourant l'image des zaouïas». Le représentant du ministère de la culture a, de son côté, fait part de l'appui de son ministère à la rencontre et aux recommandations qui la sanctionneront. De son côté, le cheikh de la tarîqa Tidjania de Temacine, le Dr Mohamed Laïd Tidjani, a évoqué les liens historiques unissant les zaouïas Tidjania et Rahmania. La rencontre, qui prévoit une série de communications et d'exposés, sera sanctionnée mardi par des recommandations.