Dans une proposition de résolution déposée auprès du Parlement européen à la suite d'une déclaration de la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, sur les priorités de l'Union pour les sessions du Conseil des droits de l'homme en 2016, des eurodéputés du groupe de la gauche unitaire européenne/gauche verte nordique (GUE/NGL) ont souligné que « le conflit au Sahara occidental est une question de décolonisation ». « Selon le droit international, le royaume du Maroc n'a aucune souveraineté sur le Sahara occidental et est considéré comme la puissance occupante », ont-ils insisté dans leur proposition de résolution, déplorant que la question du Sahara occidental ne figure pas à l'ordre du jour des sessions 2016 du Conseil des droits de l'homme (CDH). Ils ont aussi mis l'accent sur la nécessité d'une surveillance internationale de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, réaffirmant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, qui « doit faire l'objet d'un référendum démocratique, conformément aux résolutions 34/37 et 35/19 des Nations unies ». Les eurodéputés ont exhorté le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations en vue d'une solution pacifique et durable au conflit au Sahara occidental. Condamnant les violations « constantes » des droits fondamentaux du peuple sahraoui, les eurodéputés appellent dans leur proposition de résolution à la protection des droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester. Le groupe de la gauche unitaire et de la gauche verte nordique (GUE/NGL) exige, à ce titre, la « libération immédiate » de tous les prisonniers politiques sahraouis et, de « manière urgente », des membres du groupe de Gdeim Izik condamnés par le tribunal militaire marocain. Il réitère également son appel à l'Espagne pour qu'elle accorde l'asile politique au jeune Sahraoui Hassana Aalia, condamné à perpétuité à l'issue de son procès. Dans une autre proposition de résolution déposée au nom du groupe Verts/ALE, des eurodéputés exhortent les Nations Unies à doter la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) d'un mandat de surveillance des droits de l'homme, comme il est d'usage pour les opérations de maintien de la paix de l'ONU à travers le monde.