Le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Merrah Zidane, a estimé, hier, à Alger, qu'il était nécessaire de réajuster le tarif actuel de l'eau pour préserver cette ressource dont la mobilisation coûte cher à l'Etat. Soulignant que ce réajustement relevait des pouvoirs publics, Zidane a estimé qu'un réajustement tarifaire de l'eau était la seule solution, dans un premier temps, pour préserver cette ressource qui fait l'objet de gaspillage. « Il y a un énorme gaspillage de l'eau », a-t-il regretté, en s'exprimant au cours d'un atelier sur le service public de l'eau tenu lors de la réunion des cadres du secteur des ressources en eau et de l'environnement. Selon lui, seulement 42% du volume d'eau potable produit actuellement est facturé, le reste (58%) est réparti en 30% sous forme de pertes dans les réseaux d'alimentation et le vol à travers des branchements illicites. Le coût de production d'un mètre cube d'eau est estimé entre 60 et 80 DA, alors que l'Etat le cède au consommateur à 18 dinars.