Derrière l'allure et l'apparence quasi magiques des objets de valeur inestimable, exposés dans un univers comme « révolu », suscitant étonnement et bonheur heureux de tout visiteur curieux, se dresse non pas seulement un savoir-faire, mais souvent une stratégie scrupuleusement montée. C'est tout simplement la muséologie. Mais loin d'être simple, parce qu'ailleurs, elle s'inscrit dans une dynamique culturelle et économique dont se vantent de nombreux pays parmi les plus développés de la planète, cette nouvelle-ancienne science, chez nous, ne jouit pas encore de l'intérêt qu'elle mérite. Elle s'avère pourtant indispensable et utile devant la fabuleuse richesse du patrimoine culturel algérien tant matériel qu'immatériel. C'est dans ce sillage que l'on peut lire et parler de l'ouvrage « Chapitres de la muséologie » de l'archéologue Arezki Cherki, professeur à l'université de Tlemcen, récemment paru aux éditions El Oumamia. Tout y est ou presque L'ouvrage didactique et fortement documenté bénéficierait, à coup sur, aux universitaires ainsi qu'à tous les passionnés d'histoire et d'archéologie. Il faut dire que rien n'a été laissé au hasard ni même à l'oubli. Rigoureux, l'universitaire a pratiquement esquissé tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, à la muséographie (philologie, anthropologie, géographie, géologie, paléontologie, ethnographie, histoire, archéologie, physique, chimie...). C'est, en fait, un dictionnaire encyclopédique des musées. L'opportunité de cet ouvrage « salutaire » à bien des égards, intervient à l'heure où nos musées se cherchent une nouvelle impulsion provoquée notamment par les grandes manifestations culturelles qui ont animé la scène publique ces dernières années. Citons « l'année de l'Algérie en France 2003 », Alger, capitale de la culture arabe 2007, « Festival panafricain 2009 », « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 », et « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Tombés en désuétude, nombre d'entre eux font aujourd'hui l'objet d'un intérêt particulier du ministère de la Culture. Son premier responsable, Azeddine Mihoubi, a récemment insisté sur la rénovation de ces hauts lieux de culture et d'identité. Une action qui vise à redorer le blason de notre riche et prestigieux patrimoine culturel.