« Les participants se félicitent des progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l'accord depuis le parachèvement du processus de sa signature, notamment la cessation des hostilités », selon un communiqué rendu public, hier, à l'issue de la réunion consultative de haut niveau élargie aux membres du comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. Ils ont appelé les parties à « demeurer engagées dans le processus de paix pour préserver et consolider les acquis jusqu'ici obtenus », relevant, toutefois, « les lenteurs constatées dans la mise en œuvre d'engagements-clés de l'accord notamment ceux souscrits au titre de la période intérimaire ». Les membres du comité de suivi de l'accord appellent, dans ce sens, à « l'accélération du rythme de la concrétisation des actions prioritaires retenues par le comité de suivi lors de sa sixième session, et rappellent la « responsabilité du gouvernement malien dans la mise en œuvre de l'accord ainsi que le rôle crucial devant être assumé également par les deux autres parties signataires en la matière dans un esprit de co-responsabilité et de partenariat effectif pour la paix et la réconciliation ». Les membres du comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont noté avec « préoccupation » la persistance, la multiplication et l'extension des attaques terroristes et criminelles visant les forces de défense et de sécurité maliennes, les mouvements signataires de l'accord, les forces internationales et la population civile. A cet effet, ils condamnent « vigoureusement » ces attaques et réitèrent leur soutien aux efforts visant à neutraliser les groupes terroristes et criminels, mettant l'accent sur la nécessité d'une conjugaison des efforts non seulement des parties maliennes signataires, mais aussi des pays de la sous-région, avec l'appui actif de la communauté internationale, ajoute la même source, et ce, en se référant aux attaques terroristes au Mali et au Burkina Faso. Ils ont réitéré à cet égard, le « plein soutien » à l'accord et à sa mise en œuvre « complète et intégrale », en soulignant, à nouveau, que l'accord constitue un document « équilibré » qui prend en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties et que sa mise en œuvre effective permettra de régler durablement les crises qui ont affecté la partie nord du Mali et d'isoler davantage les éléments terroristes et criminels. A cette occasion, les membres du comité de suivi ont exprimé leur appréciation au président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi qu'à son gouvernement pour leur « engagement continu » en faveur de la paix et de la réconciliation au Mali, et prennent note avec intérêt et optimisme des informations relatives aux mesures et étapes annoncées par la délégation gouvernementale malienne. Ils ont également salué le « rapprochement intra et intercommunautaire intervenu entre les mouvements de la plateforme et de la CMA suite aux rencontres d'Anefis de septembre-octobre 2015 ». Dans ce sens, les participants encouragent les deux parties à poursuivre cet effort de rapprochement, à l'« intensifier et à l'inscrire pleinement dans l'optique de la réconciliation nationale entre tous les fils du Mali ». Dans ce sens, les membres du comité ont appelé les parties à « plus d'interactions et de concertation pour renforcer la confiance entre elles et aboutir à la mise en œuvre consensuelle des dispositions de l'accord entre les sessions du comité de suivi et soulignent l'importance de mesures concrètes de facilitations à cet égard ». Ils ont exhorté, en outre, les parties prenantes à « parachever au plus vite les consultations engagées sur la composition définitive des instances de suivi de l'accord dans l'esprit d'inclusivité préconisé dans ce document ». Ils lancent, à cet effet, un appel en vue de la « mobilisation des financements nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du comité de suivi de l'accord et de ses mécanismes, y compris pour assurer une présence continue à Bamako des représentants des parties au sein de ces instances, ainsi que l'opérationnalisation effective des patrouilles mixtes ». Ils soulignent « l'importance et l'urgence de discussions entre les parties signataires maliennes à un niveau stratégique ». Le comité de suivi « encourage la communauté internationale à poursuivre son appui politique, technique et financier à la mise en œuvre de l'accord en particulier pour la réalisation des programmes de développement envisagés dans la nord du Mali de manière à permettre aux populations bénéficiaires de commencer à profiter des dividendes de la paix ». Tout en se félicitant de la nomination et de la prise de fonction du nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, le comité de suivi a exprimé à son prédécesseur, Mongi Hamdi, leur « reconnaissance » pour son bilan « éminemment positif ». Les membres du comité de suivi ont exprimé leur gratitude à l'Algérie et au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la « direction engagée, assurée à l'équipe de médiation et au comité de suivi de l'accord, ainsi qu'à leur hospitalité généreuse donnée aux réunions tenues les 17 et 18 janvier 2016 sur la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger ». Une réunion consultative de haut niveau élargie aux membres du comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger s'est tenue à Alger le 18 janvier 2016, sur invitation du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chef de file de la médiation, Ramtane Lamamra. Cette consultation a permis d'échanger sur l'évolution de la situation depuis la signature de l'accord et sur le chemin que les parties signataires ont parcouru ensemble, avec l'accompagnement de la communauté internationale, sur la voie du retour de la paix et de la consolidation de la réconciliation au Mali.