Le grand salon de la sculpture de l'Est, organisé par le département expositions de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », réunit, depuis mercredi dernier au soir,soir au palais de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa 31 artistes venus de plusieurs wilayas de l'est du pays. Quelque 200 œuvres reflétant les différentes techniques et déclinaisons de la sculpture, réalisées en bois, en pierre, en plâtre, en résine, en terre cuite, en plomb, en polyester ou à partir de produits de récupération peuvent être admirées par le public constantinois, très nombreux dès l'ouverture de la manifestation. Pour Amar Noui, artiste et membre du département Expositions, Ce salon permet non seulement de rassembler des artistes partageant la même passion mais offre également au public constantinois « une approche sur l'art de la sculpture » qui demeure de l'avis de cet artiste « assez mal ou peu connu dans notre pays ». Zahia-Djenat Dehil Hebrih, artiste confirmée venue de la wilaya d'Annaba, a souligné, à l'APS, quant à elle, que le salon est « une opportunité pour familiariser le public à l'art de la sculpture ». Cette artiste, qui a fait ses études à l'école des Beaux-Arts de Constantine, présente cinq de ses œuvres sculptées de terre cuite et de résine évoquant les thèmes de la famille et de la femme. Orfèvre en matière de transformation de banals matériaux de récupération en véritables œuvres d'art, le jeune artiste Hicham Belkhadar de la wilaya d'Oum El Bouaghi se distingue par une dizaine de sculptures qui ne manquent pas de susciter l'admiration des visiteurs du salon. « Ma technique consiste à récupérer des pièces de métal et de les façonner à ma manière », confie Hicham, soulignant qu'à travers ses œuvres, il livre aussi bien « des discours artistiques que des discours philosophiques ». La technique de la récupération est aussi l'essence du travail de l'artiste Nourredine Lounis de Bejaïa qui, à travers du fer remodelé et de vieux journaux, présente « Masque africain », « Rencontre entre femmes » et tant d'autres œuvres traduisant passion et imagination. Devant se poursuivre jusqu'au 29 février prochain, le grand salon de la sculpture de l'Est consacre aussi deux véritables références en la matière en Algérie, en l'occurrence les artistes Ahmed Akriche et Mohamed Demagh. Vingt-cinq œuvres sculptées sur bois d'Ahmed Akriche sont exposées et racontent la passion et le talent de cet artiste disparu que son ami, et ancien président de l'Assemblée populaire communale de Constantine, Mohamed Arbaoui, définit comme un « génie dans l'art et la manière de donner une forme à un objet, quelle que soit sa taille ». Le salon a été consacré également à Mohamed Demagh présenté comme le père de la sculpture en Algérie, celui que les artistes participant à la manifestation considèrent comme « l'homme qui sait maintenir le bois en éveil ».