Le corps des paramédicaux verra prochainement une révision concrète de son statut. La mouture finale de cette révision, tant revendiquée par les travailleurs de ce secteur, a été adoptée avant-hier par les responsables du ministère de la Santé et les représentants du SNAPAP (Syndicat autonome des personnels de l'administration publique). Le secrétaire national chargé de l'information de ce syndicat, M. Hamrani Djillali, l'a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse consacrée à l'évaluation de la situation suite aux derniers événements. Le conférencier estime, d'emblée, que le moment est venu pour traiter les problèmes à la racine. «Ce qui s'est passé récemment n'est que la conséquence d'un malaise ressenti par certaines catégories. D'où la nécessité de prendre en charge les dossiers et questions d'actualité à l'exemple de la promotion de l'emploi, au profit des jeunes. Une frange représentant 75% de la population. Le conférencier ajoute que toutes les mesures entreprises restent en deçà des aspirations de cette importante frange de la société. «Pas moins de 30.000 retraités travaillent actuellement dans la fonction publique» a-t-il relevé, soulignant qu'il est temps de donner l'opportunité aux jeunes d'intégrer le monde du travail. Le conférencier se réfère, à cet effet, à l'application rigoureuse des instructions du gouvernement qui stipule le départ définitif - à la retraire - à 60 ans. «L'application de ces textes de loi réglerait considérablement le problème du chômage», a-t-il ajouté. Il évoque, par ailleurs, les revendications non satisfaites de certains corps, soit 500.000 travailleurs de la fonction publique. «Il y a une ségrégation dans le traitement des dossiers», a-t-il déploré, revendiquant la promulgation des statuts particuliers en suspens et la titularisation des contractuels, dont le nombre s'est élevé ces derniers temps à 30.000. Représentant 19 syndicats de la fonction publique, le SNAPAP estime qu'il est temps d'impliquer tous les partenaires sociaux dans les négociations concernant l'amélioration du niveau de vie des Algériens. «Il est temps de se concerter pour unifier nos objectifs et notre vision politique», a souligné le syndicaliste, allusion faite à l'exclusion des syndicats autonomes de toutes les réunions de la tripartite, notamment celle qui devrait se tenir prochainement. Selon le SNAPAP, les débats au cours de la tripartite ne devraient en aucun cas se limiter à la relance du pacte économique et social. «Les discussions devaient et devraient porter sur les préoccupations du front social et les revendications des 1.600.000 travailleurs de la fonction publique», a-t-il proposé. Le SNAPAP revendique l'augmentation de certaines primes, telle l'allocation familiale limitée entre 300 et 600 DA par enfant. Les syndicalistes reconnaissent qu'il y a énormément de problèmes à régler. Le SNAPAP tiendra prochainement une conférence nationale au cours de laquelle il sera question d'élaborer une charte d'honneur intersyndicale.