Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabès, a indiqué, hier, à Alger, qu'il fallait « faire preuve de détermination » pour relancer « un processus politique pacifique ». « Nous devons faire preuve de la même détermination pour remettre sur la scène publique les seules questions qui comptent pour le devenir de notre peuple : un processus politique pacifique et graduel » qui donne espoir au peuple, a déclaré Bellabès à l'ouverture des travaux de la 11e session ordinaire du conseil national du parti. Il a ajouté que dans les moments de « grandes incertitudes ou de grands tangages, nous avons su garder le cap et montrer à nos concitoyens les chemins de la vérité, de la liberté et de la dignité », relevant que le RCD est un parti « de conviction et d'engagement et porteur d'idées et de solutions ». Evoquant la situation socio-économique du pays, le président du RCD a déploré la dégradation du pouvoir d'achat sous l'effet d'une dévaluation « inavouée » du dinar et l'augmentation des prix, auxquels s'ajoutent le chômage et l'absence de débouchés pour les jeunes tentés par l'exil. Concernant le projet de révision constitutionnelle, Bellabès a soutenu que ce n'était pas « la réponse la plus adaptée à la conjoncture actuelle ». A propos de l'article 51 du projet de révision de la Constitution, exigeant la nationalité algérienne exclusive pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions politiques, le président du RCD a estimé que c'est une « condamnation d'une frange de la société », dont les compétences peuvent contribuer au développement politique et socio-économique du pays.