Dans son intervention lors de la rencontre nationale consacrée au thème de la révision de la Constitution, en présence de Youcef El Khatib, d'Abderezak Mokri, président du MSP et de quelques invités étrangers, Mohcine Belabès, président du RCD, a suggéré «deux options pour sortir avec une nouvelle Constitution». Il s'agit, selon lui, «d'une Assemblée constituante ou une Convention nationale de Constitution». Il a expliqué qu'«une fois le projet adopté par l'un des deux cadres (Constituante ou convention nationale), il sera nécessairement soumis à référendum». Le président du RCD a plaidé, à l'occasion, pour une Constitution émanant du peuple. «Une bonne Constitution doit donner la parole au peuple. Si nous voulons éviter des aventures, il est vital et salutaire d'associer le peuple par sa majorité et sa minorité aux affaires publiques», mentionne le parti dans un document rendu public. Précisant que l'avant-projet est «imprégné de la mémoire algérienne, inscrit dans l'universalité et répondant aux caractéristiques nationales sociologiques et aux référents culturels de la Nation algérienne», le RCD dit avoir cerné «la définition des principes généraux devant régir la société algérienne, l'équilibre des pouvoirs et la clarification du rôle des organes consultatifs». Par ailleurs, le RCD ne voit pas de raison à ce que le débat sur la révision de la constitution soit reporté. C'est ce qu'a soutenu, hier, Mohcène Belabès, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Défendant ainsi l'idée que «le débat et le dialogue entre les différents acteurs politiques et sociaux sur la révision de la Constitution ne peuvent plus être reportés», le successeur de Saïd Sadi à la tête du parti a déclaré que «l'Algérie se trouve actuellement à un carrefour de son histoire». Dans le chapitre dédié à l'exercice des pouvoirs, l'avant-projet du RCD met en évidence la nécessité de «clarifier les compétences de ces trois pouvoirs et à assurer un équilibre à même de garantir l'indépendance de chaque organe sans aboutir à une éventuelle différenciation». Mohcine Belabès a indiqué aussi qu'il était «plus que jamais temps de dépasser les positions sectaires et les cadres partisans réducteurs». Tout comme, il a réitéré «l'importance de lancer le débat sur des questions essentielles». A. Y.