La Tunisie a annoncé la fin de la construction d'un « système d'obstacles », à sa frontière avec la Libye. « Le travail (...) est achevé. La Tunisie est capable de lutter contre le terrorisme d'une manière active et efficace », a déclaré le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani, lors d'une visite à cette barrière constituée de monticules de sable et de tranchées d'eau, qui s'étend sur près de 200 km. Selon lui, ce dispositif devait encore être équipé de matériels électroniques avec le soutien « de deux pays amis, l'Allemagne et les Etats-Unis ». Mais il a d'ores et déjà « prouvé son efficacité, a-t-il relevé affirmant avoir plusieurs fois arrêté des véhicules et des personnes qui essayaient de faire de la contrebande, surtout d'armes ». Les autorités tunisiennes, qui réfutent le terme de « mur de séparation », ont toutefois mis en garde à plusieurs reprises contre le « danger libyen ». Des auteurs présumés d'attentats meurtriers, commis en 2015, auraient séjourné dans ce pays voisin. Ils auraient également été formés par le groupe terroriste Daech, comme ce fût le cas pour les auteurs des attaques au musée du Bardo à Tunis en mars 2015 (22 morts) et à Sousse en juin (38 morts). Fin 2015, la Tunisie avait fermé pendant 15 jours la frontière, dans la foulée de l'attentat suicide ayant tué 12 agents de la garde présidentielle. En plus de la menace d'attentats devenue récurrente, le président, Béji Caïd Essebsi, s'est inquiété, jeudi dernier, d'une éventuelle intervention militaire internationale en Libye, et a demandé à être « consulté » avant toute décision.