La reprise des visites familiales par avion depuis le 7 janvier dernier. Le Maroc et le Front Polisario ont achevé leur cinquième réunion informelle à Greentree, à Long Island, sous les auspices de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, sans avancée majeure. Comme lors des précédentes réunions, chaque partie «a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir ». Une rencontre informelle, la sixième du genre, est prévue en mars prochain. « Une fois de plus, le Maroc continue à éviter une véritable négociation pour la concrétisation de cet objectif que ne cesse de réclamer la communauté internationale », déplore Khatri Addouh, le chef de la délégation sahraouie. Ce dernier a mis en exergue, lors de ce cinquième round, plusieurs questions. Comme les violations des droits de l'homme au Sahara occidental à la lumière des révélations faites par des organismes marocains sur le sort tragique de centaines de Sahraouis dont des enfants et des femmes qui ont péri, au cours des 35 dernières années, dans les bagnes et casernes militaires marocains. La nécessité d'une mission d'enquête internationale indépendante pour enquêter sur la répression qui sévit dans le territoire occupé, notamment depuis l'attaque contre le campement de Gdeim Izik aux environs de la ville d'El Aaiun. La libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc. Ou l'ouverture du territoire devant les observateurs internationaux. Comme à l'accoutumée, le Maroc s'accroche à son plan pour l'autonomie et fait fi du droit du Polisario à l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Christopher Ross ne désespère pas de ramener les deux parties à développer «des idées concrètes». « Le Maroc et le Front Polisario se sont engagés dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans ce processus, sur la base de rencontres régulières », dit-il, ajoutant que les deux parties ont, lors du 5e round informel, « présenté et discuté » dans une atmosphère d'engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel « les idées concrètes qui seront développées lors de la prochaine session de pourparlers informels en mars 2011 ». A la différence des Marocains qui jouent la montre, les Sahraouis souhaitent des approches innovantes à même de relancer le processus sur le fond de la question : « l'application de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU stipulant des négociations sans conditions préalables pour aboutir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ».Fait positif : la reprise des visites familiales par avion depuis le 7 janvier dernier. Comme convenu lors de la troisième réunion de rencontres informelles, les deux belligérants, l'Algérie et la Mauritanie, qui ont assisté en qualité de pays voisins, aux sessions d'ouverture et de clôture, vont rencontrer, début février à Genève, le Bureau du Haut Commissaire pour les refugiés pour examiner dans sa totalité la mise en œuvre du plan d'action pour les mesures de confiance et d'avancer vers le lancement des visites par voie terrestre.