à l'indépendance du pays, le Gouvernement algérien commence à se donner les moyens de concrétiser sa pleine souveraineté sur ses ressources naturelles. Le président du Conseil de la Révolution avait décidé, en effet, d'annoncer, à l'occasion du 15e anniversaire de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le contrôle de 51% des intérêts des sociétés concessionnaires françaises comme CFPA, Petropar, SNPA, Coparex et autres Omnirex, Eurafrep et Frabcarep et la nationalisation du gaz naturel et du transport terrestre. Cette décision a été suivie d'une ordonnance signée le 11 avril 1971 promulguant la loi fondamentale sur les hydrocarbures qui définissait ainsi le cadre dans lequel devrait s'exercer dorénavant l'activité des sociétés étrangères en matière de recherche et d'xploration des hydrocarbures. Le règlement définitif des différends résultant de cette décision est intervenu par la signature, le 30 juin 1971, entre Sonatrach et CFPA, et le 13 décembre de la même année, entre Sonatrach et ELF-ERAP, d'accords sur les nouvelles conditions régissant leurs activités en Algérie Depuis, le potentiel en hydrocarbures n'a cessé de montrer ses richesses, à travers son développement dans le Sud, notamment au niveau des deux gisements de Hassi Messaoud et Hassi R'mel. Ce qui a permis à l'Algérie de s'intégrer résolument dans le concert des Etats en voie de développement. Elle avait commencé, juste après, à se dessiner une nouvelle économie basée essentiellement sur son principal capital : les hydrocarbures. Le jeune Etat indépendant s'est fixé des priorités, parmi elles le développement de son patrimoine minier et de ses richesses naturelles et ce dans le but de se mettre au-devant de la scène politique internationale en tant qu'Etat du tiers monde venant juste de recouvrer son indépendance territoriale. Evidemment, cette percée soudaine d'un pays révolutionnaire par excellence a engendré des ondes de choc dans les milieux politiques et financiers occidentaux, puisque compte tenu de tous ces facteurs géopolitiques, le pétrole est devenu un enjeu stratégique majeur notamment pour les pays exportateurs. Si on venait à résumer les principales caractéristiques de la politique pétrolière de l'Algérie depuis son indépendance, on pourrait dire sans hésitation que parmi les pays exportateurs, l'Algérie a le grand mérite d'avoir été un pionnier à plus d'un égard. Cet avis est celui des spécialistes qui s'accordent à dire qu'à l'époque l'Algérie a servi de modèle pour les autres pays producteurs, puisque la décision de nationaliser ses richesses pétrolières a ouvert la voie aux nationalisations en Libye, en Irak, au Venezuela et ailleurs.