L'Algérie célèbre aujourd'hui 24 février 1971 l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et celle de la création de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA) le 24 février 1956. Cette fête autrefois célébrée de manière exceptionnelle est ternie cette fois par l'affaire de Sonatrach, dont l'ex-PDG, Mohamed Meziane, a été placée sous contrôle judiciaire suite à des transactions douteuses et l'octroi de marchés sans le respect des procédures légales. En effet, la célébration de cette date historique intervient cette année sur fond d'inquiétude sur la bonne gestion des deniers publics, notamment la grande compagnie nationale des hydrocarbures. Le programme des festivités officielles prévues à cette occasion n'a été communiqué ni par l'UGTA ni par la Sonatrach. Ce qui laisse dire qu'il n'y aura pas une grande fête cette année comme ce fut le cas l'an dernier, où le président de la République Abdelaziz Bouteflika avait annoncé lors d'un discours l'augmentation du SNMG des travailleurs algériens. Le 24 février 1971 demeure, à tous les égards, une date historique pour l'Algérie qui avait décidé de nationaliser les intérêts pétroliers français après un processus entamé en 1967 pour la récupération de ses richesses. En 1971, le président Houari Boumedienne annonçait au peuple algérien cette décision historique de récupération des richesses nationales avec une part d'au moins 51% des intérêts des sociétés concessionnaires françaises, dont on peut citer, autre entres, CFPA, Petropar, SNPA, Coparex, Omnirex, Eurafrep, Frabcarep. L'Algérie avait nationalisé également tous les intérêts miniers portant sur les gisements de gaz naturel ainsi que tous les intérêts détenus dans les sociétés de transport d'hydrocarbures. Un acquis qui restera à jamais dans la mémoire des algériens, étant donné que le pays compte grandement ses rentrées des exportations d'hydrocarbures. Aussi, plus de 120 000 personnes sont employées par Sonatrach, faisant d'elle une des plus grandes entreprises au monde. Aujourd'hui, l'Algérie contrôle la quasi-totalité de ses ressources énergétiques. Une fierté qui a conduit le gouvernement en été 2009 à ne plus donner la part majoritaire des projets d'investissements aux capitaux étrangers, comme ce fut le cas pendant les dernières années. La préservation des intérêts socio-économiques des algériens est consacrée désormais par des textes de loi historiques. Les amendements introduits dans la loi sur les hydrocarbures ont permis à titre d'exemple de freiner les rapatriements des compagnies étrangères à travers l'institution d'une taxe sur les superprofits des firmes étrangères. Grâce à ces changements institutionnels, l'Algérie aura consolidé son contrôle total sur les ressources naturelles. L'Algérie est classée troisième producteur pétrolier d'Afrique derrière le Nigeria et la Libye et est le premier producteur africain de gaz (plus de 50% de la production de gaz en Afrique).