L'Algérie a plaidé au Conseil de sécurité de l'ONU pour l'augmentation du financement destiné à la consolidation de la paix pour venir en aide aux pays sortant des conflits. Au cours d'un débat organisé par le Conseil de sécurité et consacré à la consolidation de la paix après les conflits, le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukaddoum, a affirmé que ce dispositif pourrait être amélioré en augmentant les ressources financières qui lui sont allouées. L'ambassadeur a souligné la nécessite d'allouer 1% du budget des Nations unies aux opérations de paix, tel que recommandé par l'examen décennal de ce dispositif effectué en 2015. Jusqu'ici, la consolidation de la paix est financée par un fonds auquel participent quelques pays donateurs. Au total 22 pays sont récipiendaires de ces ressources. Boukddoum a relevé que « là où il y a le développement, il y a une possibilité de paix (...) sans règle de droit, le développement, et par conséquent la paix, dans une situation post-conflit pourrait être de courte durée ». Evoquant le soutien de l'Algérie au rôle important des organisations régionales et sous-régionales dans la consolidation de la paix, Boukaddoum a affirmé que l'examen de ce dispositif doit être complémentaire aux actions de la reconstruction post-conflit en Afrique et aussi à l'Initiative de solidarité africaine. Les négociations en cours sur ce dispositif, co-facilitées par l'Angola et l'Australie, devraient aboutir à l'élaboration d'ici à la fin mars prochain de deux résolutions quasi identiques qui seront adoptées par la suite par l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité. Il s'agit de la phase politique de l'examen de l'architecture de consolidation de la paix des Nations unies 2015, ayant succédé au processus technique du groupe consultatif d'experts et des recommandations auxquels celui-ci est parvenu l'année dernière.