Le représentant de l'Algérie auprès des Nations unies a rappelé que «la question du Sahara occidental relevait du processus de décolonisation». L'Algérie reste droite dans ses bottes. Sa position sur la question sahraouie est immuable. Elle repose sur la légalité internationale et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. «La question du Sahara occidental ne pourrait être résolue qu'en garantissant au peuple sahraoui son droit 'fondamental'' à l'autodétermination.» a déclaré le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies lors du débat de la commission des questions politiques spéciales et de décolonisation de l'ONU tout en signalant qu'elle figure toujours sur la liste des territoires non autonomes qui restent à décoloniser. «Il faut s'assurer que personne ne sape les règles fixées par l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité, qui sont des référents et pas des parties», a fait remarquer le diplomate algérien, qui a lancé un appel à l'ONU pour «assumer ses responsabilités et à veiller à la protection des droits de l'homme et à la préservation des ressources naturelles de ce territoire». Le haut fonctionnaire des Affaires étrangères a mis en relief la menace que constitue le conflit du Sahara occidental tout en réaffirmant la détermination de l'Algérie à renforcer sa coopération avec l'ONU pour y mettre fin. L'Algérie sera «la première à se féliciter lorsque le peuple sahraoui aura décidé de son sort», a indiqué Sabri Boukadoum après avoir souligné que la question du Sahara occidental «est aussi une question africaine, comme en témoignent les multiples prises de position de l'Union africaine en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Un droit que lui garantissent les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies. «Nous croyons que le temps est venu pour l'ONU de déterminer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique», avait déclaré le président sud-africain lors d'un point de presse, sur la paix et la sécurité, animé le 16 septembre à Pretoria avant de s'envoler pour la 70e Assemblée générale de l'ONU. «Nous exhortons le Conseil de sécurité des Nations unies de se pencher sur les questions du respect des droits humains et l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental», avait martelé Jacob Zuma. L'Union africaine a de son côté scellé le sort du Maroc sur ce sujet. «C'est le dernier avant-poste de l'occupation coloniale en Afrique, qui doit être démantelé dans l'accomplissement de la vision des pères fondateurs, à lutter pour une Afrique pleinement indépendante et souveraine», avait déclaré au mois de mai dernier, Robert Mugabe, président du Zimbabwe et président en exercice de l'Union africaine, lors de la cérémonie de célébration des 52 ans de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Le Comité de l'ONU vient pour sa part de recommander aux autorités marocaines à «redoubler d'efforts, sous l'égide de l'ONU, pour trouver une solution à la question du droit à l'autodétermination du Sahara occidental comme prescrit à l ́article1 du Pacte qui reconnaît le droit des peuples à déterminer librement leur statut politique et à assurer librement leur développement économique, social et culturel». Un carton jaune qui fera jaser dans les chaumières du royaume. Quant au Palais royal gageons qu'il criera encore une fois à la manipulation et au complot. Un «art» qu'il maîtrise et exerce de manière royale.