Cette enquête du parquet national financier (PNF) est consécutive à celle qui a conduit à la mise en examen début novembre pour corruption de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack. Selon The Guardian, les enquêteurs soupçonnent Lamine Diack, membre du Comité international olympique (CIO) de 1999 à 2013, et son fils, Papa Massata Diack, d'avoir servi d'intermédiaires entre des villes candidates à l'organisation des JO et certains membres du CIO. L'influence de l'IAAF « Il s'agit de déterminer s'il y a eu des infractions commises ou pas », selon les autorités judiciaires qui par ailleurs estiment que « des éléments matériels déjà en cours sur l'IAFF vont amener la justice à vérifier le processus d'attribution des Jeux de Rio et de Tokyo ». Au départ de l'enquête, Lamine Diack était soupçonné d'avoir reçu lors de son mandat à la tête de l'IAAF plus de 1 million d'euros de pots-de-vin pour passer sous silence des résultats de tests antidopage positifs d'athlètes russes. Mais l'enquête s'est élargie. Son fils avait été interpellé en janvier à la demande des autorités françaises. Pour les enquêteurs, Lamine Diack et son fils pourraient être activement concernés par cette affaire, notamment avec la distribution de « paquets » pour influencer les votes. Lamine Diack, qui supportait dans un premier temps Istanbul pour les Jeux de 2020, aurait changé d'avis en même temps qu'un sponsor japonais signait un gros contrat avec l'IAAF. L'attribution des JO à Rio avait été décidée en 2009 et celle des Jeux de Tokyo en 2013. Tous les éléments vont être passés à la loupe et les investigations ne font que commencer selon la justice. Le PNF enquête aussi sur les conditions d'attribution des Mondiaux-2021 d'athlétisme qui se dérouleront dans la ville américaine de Eugene (Oregon).