Photo : Slimene S.A. «En 2010, la Commission européenne a alloué 10 millions d'euros d'aide humanitaire» Dans une conférence de presse tenue hier au siège de la délégation de l'Union européenne à Alger, le directeur général de l'aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne (Echo) Peter Zangl, est revenu sur la politique humanitaire de l'UE en faveur des réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf. Au terme d'une visite de trois jours (23-25 janvier), dans les principaux camps de la région (Dakhla, Smara et le 27-Février), le conférencier a précisé que le coût de l'aide humanitaire octroyée sans interruption depuis 1993 avoisine les 170 millions d'euros. «En 2010, la Commission européenne a alloué 10 millions d'euros d'aide humanitaire», a-t-il indiqué, ajoutant que ce programme sera assuré jusqu'au printemps 2012, voire même au-delà. Dressant le bilan de sa visite dans les camps, M. Zangl affirme : «Cette visite m'a permis de me rendre compte par moi-même des conditions de vie extrêmement difficiles des réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf et de leurs besoins réels». Notamment dans l'alimentation, l'eau et la santé. Il a soutenu que les plus vulnérables, particulièrement les enfants, sont les premiers bénéficiaires de l'aide humanitaire. «En plus des produits alimentaires classiques (riz, semoule, farine...) nous assurons à ces populations des produits frais, tels que la pomme de terre, la carotte et autres légumes», ajoute M. Zangl non sans avouer que l'aide alimentaire s'est nettement améliorée par rapport aux années précédentes. Le représentant européen a indiqué que 50% du budget sont régulièrement alloués à l'aide humanitaire. Il a, en outre, expliqué que l'organisme qu'il dirige travaille étroitement avec les instances onusiennes, les ONG, le Croissant rouge algérien mais aussi et surtout avec les autorités sahraouies. Sur l'eau, il s'est félicité que l'aide européenne ait pu mettre fin aux camions citernes en faveur d'un réseau de distribution de l'eau fiable. Tout en se gardant de faire dans le travail politique, rappelant le caractère exclusivement humanitaire de sa mission, M. Zangl a toutefois expliqué qu'après chaque déplacement, il fait part de ses impressions et ses observations aux dirigeants de l'Union européenne.