Un programme de rencontres thématiques, intitulé « Constantine à livre ouvert », sera animé par des romanciers, des poètes, des universitaires et des traducteurs algériens lors du 36e Salon du livre de Paris (17-20 mars), a indiqué, hier, l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag). Ces tables rondes, qui visent à « mettre en valeur la culture algérienne », se tiendront dans un stand réservé à la ville de Constantine, capitale de la culture arabe jusqu'en avril 2016 et « invitée spéciale » du salon parisien, précise l'Enag dans un communiqué. Cette invitation fait suite à une convention signée en janvier dernier entre l'Enag et les organisateurs du Salon du livre de Paris, deux mois après le 20e Salon international du livre d'Alger où la France était l'invité d'honneur. Le roman algérien sera ainsi représenté par les jeunes auteurs Miloud Yabrir et Abdelwahab Aïssaoui (Prix Assia-Djebar 2015 en arabe pour ce dernier) ainsi que par des écrivains confirmés comme Wassiny Laâredj et Maïssa Bey, tandis que d'autres rencontres aborderont la poésie algérienne, la problématique de la traduction en littérature ou encore ses liens avec le cinéma. L'histoire de la ville de Constantine, depuis l'Antiquité, sera, par ailleurs, débattue par des spécialistes algériens et français, à l'exemple d'Abdelmadjid Merdaci et Benjamin Stora. Elle sera aussi abordée sous l'angle du témoignage lors d'une rencontre avec l'humoriste français natif de Constantine, Smaïn, ou à travers la bande dessinée avec, entre autres, l'auteur Joël Alessandra, dont la famille est également originaire de cette même ville. Créé en 1981, le Salon international du livre de Paris accueille chaque année près de 200.000 visiteurs et quelque 3.500 auteurs en provenance de 50 pays, selon ses organisateurs. La Corée du Sud est l'invité d'honneur de la 36e édition de cet important évènement littéraire qui change de dénomination cette année pour s'appeler désormais « Livre Paris ».