L'opposant Hama Amadou, écroué depuis novembre 2015, va participer au second tour de l'élection présidentielle prévu le du 20 mars prochain au Niger. Il sera confronté au président sortant Mahamadou Issoufou, a annoncé, jeudi, Me Mossi Boubacar, un de ses avocats. La coalition de l'opposition (Copa), très critique sur le premier tour de la présidentielle, avait déclaré mardi qu'elle avait décidé de « suspendre sa participation au processus électoral en cours » avant le second tour prévu le 20 mars. « La Copa a juste dit qu'elle suspend sa participation au processus, mais Hama est bien partant pour l'élection », a précisé Me Boubacar. « Hama n'a pas dit qu'il va désister », a insisté l'avocat, réagissant ainsi à des propos du président de la Commission électorale nationale indépendante du Niger (Céni), qui a affirmé jeudi sa « détermination » à organiser le second tour du scrutin même sans l'opposition. « Nous sommes déterminés à organiser ces élections le 20 mars (...) donc ce n'est pas le retrait (éventuel de Hama Amadou, candidat de l'opposition, actuellement emprisonné, ndlr) qui va nous empêcher », et « nous avons des délais constitutionnels à respecter », a déclaré le président de la Céni, Boubé Ibrahim, lors d'un point de presse à Niamey. « Nous œuvrons pour éviter un vide institutionnel aux conséquences imprévisibles », a-t-il expliqué.