Entamées dimanche dernier, les opérations de vote, pour le premier tour de l'élection présidentielle couplée aux législatives entamées au Niger se sont poursuivies, hier, dans certaines régions où le scrutin n'a pas pu commencer. La décision a été prise par a Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Son président, M. Boubé Ibrahim, a signé un arrêté autorisant l'ouverture du scrutin hier à 08h (heures locales) et sa clôture le même jour à 19h dans bureaux de vote qui n'ont pas pu fonctionner dans certaines régions, notamment celles de Zinder, Maradi, Tahoua, Agadez et Tillabéry. Dans certains bureaux de Niamey, le dépouillement des urnes a commencé dimanche. Le chef d'Etat sortant Mahamadou Issoufou brigue un deuxième mandat face à quatorze candidats de l'opposition. Les résultats doivent être annoncés dans les cinq jours suivant le scrutin, mais, selon une source au ministère de l'intérieur. Ils pourraient être proclamés demain ou après- demain. A la sortie du bureau de vote de l'Hôtel de ville à Niamey, le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou a affirmé que le Niger serait le seul vainqueur de l'élection présidentielle. « De toute façon, il n'y aura qu'un seul vainqueur, ce sera le Niger », a-t-il déclaré. Il a souhaité voir le pays se doter d'institutions démocratiques fortes et stables. Il a estimé que le Niger a besoin de paix et de sécurité pour continuer sur la voie du progrès et du développement économique et social. M. Issoufou a déjà prédit une victoire, dès le premier tour face à une opposition divisée mais qui a promis de s'unir au second tour. Elu en 2011, M. Issoufou affronte trois adversaires principaux : deux anciens Premiers ministres, Seïni Oumarou et Hama Amadou, ainsi que Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu (1993-1996), qui a voté à Zinder, deuxième ville du pays. M. Amadou est, rappelons-le, incarcéré depuis novembre, accusé de trafic d'enfants dans un dossier de » droit commun selon le pouvoir mais politique « selon le candidat qui espère aller « de la prison à la présidence ».