Après des délibérations débutées dans la journée de mercredi et qui se sont prolongées jusqu'à hier soir, le verdict de l'affaire des terroristes accusés d'avoir perpétré l'attentat de Bordj Bou-Arréridj qui a coûté la vie à 18 gendarmes a été enfin rendu par la cour de Constantine. six accusés sont reconnus coupables d'adhésion à un groupe de terroristes et d'homicide volontaire, ont été condamnés à la peine capitale assortie d'une amende de 500.000 DA, quatre autres frappés d'une peine de deux ans de prison ferme et 100 000 DA d'amende, tandis que les autres accusés, au nombre de 14, ils ont été relaxés. Un autre inculpé a été condamné à l'internement psychiatrique dans le centre d'Oued El Othmania pour «déficience mentale». Les 25 mis en cause ont comparu depuis mercredi devant le tribunal criminel de Constantine au motif de cinq chefs d'inculpation : adhésion à un groupe terroriste, homicide volontaire, incendie volontaire, vol qualifié avec violence et destruction de biens d'autrui. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine capitale pour les 15 accusés et 10 ans de prison ferme plus une amende de 500.000 DA pour les 11 autres accusés. Pour rappel, les faits remontent au mois de juin 2004. Un groupe terroriste, activant entre la région de Bouira et Bordj Bou-Arréridj, avait tendu une embuscade sur la RN5 à Oued Kesir (dans la région d'El Mansourah dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj) à une patrouille de la gendarmerie nationale qui escortait des employés de l'entreprise Cojaal chargée de la réalisation du tronçon Est de l'autoroute Est-Ouest, qui s'est soldée par l'assassinat de 18 gendarmes, des jeunes pour la plupart, de deux employés de Cojaal et d'un civil. A signaler qu'un terroriste âgé de 28 ans, impliqué dans l'attentat, est toujours en fuite et est activement recherché par les services de sécurité.