L'onde de choc des attentats de Paris de novembre se fait sentir à Bruxelles en état d'alerte maximale. Mardi dernier, la capitale belge a de nouveau plongé dans la terreur après une opération de police belgo-française liée à l'enquête sur les attentats de Paris qui ont fait 130 morts en novembre 2015. La traque des terroristes est lancée. La vigilance est de mise. Les opérations de police se sont poursuivies hier au lendemain de l'intervention antiterroriste belgo-française, au cours de laquelle un suspect - identifié comme Belkaïd Mohammed - armé d'une kalachnikov a été tué. Selon le porte-parole du parquet fédéral belge, Thierry Werts, le suspect tué - un Algérien âgé de 35 ans - n'était pas connu des autorités judiciaires. « Deux personnes, qui se trouvaient vraisemblablement aussi dans l'appartement et dont l'identité est encore inconnue à ce jour, ont réussi à prendre la fuite et sont activement recherchées », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles. L'opération de police avait, rappelons-le, été déclenchée en début d'après-midi après que la perquisition a mal tourné, débouchant sur un assaut contre la maison où un ou plusieurs suspects s'étaient retranchés. Les forces de sécurité des deux pays semblent tenir compte des défaillances enregistrées auparavant. Elles sont déterminées à coordonner leurs efforts pour « lutter efficacement contre le terrorisme ». Surtout après qu'un rapport intermédiaire de la police des polices belge a relevé plusieurs manquements et faiblesses dans le traitement des informations dont la Belgique disposait sur les auteurs des attentats de Paris. Les dysfonctionnements structurels les plus graves sont d'ordre informatique. D'après les médias belges, les cinq services de police judiciaire belges disposent de leur propre base de données qu'ils ne partagent pas toujours correctement. C'est ce qui explique la mobilisation accrue de la police française aux côtés des forces de sécurité belges. Interrogé sur le point de savoir si deux hommes étaient en fuite, le Premier ministre belge Charles Michel a affirmé hier que le parquet s'exprimera à ce sujet. « Les opérations de police se poursuivent. Des opérations de police se sont poursuivies tout au long de la nuit », a souligné le ministre, mettant en exergue la mobilisation maximale des policiers et des magistrats. Le ministre belge a appelé la population à rester calme. Un conseil national de sécurité devait réunir, hier, les principaux ministres et responsables des services de sécurité belges. Pour rappel, onze personnes ont été inculpées en Belgique en lien avec les attentats du 13 novembre 2015.