La Belgique continue à interpeller des suspects dans les attentats de Paris. Six jours après les tueries de Paris et la mise en cause de la Belgique, notamment dans la presse française, pour avoir laissé des terroristes fomenter les attentats du 13 novembre depuis Bruxelles, la police belge a lancé une nouvelle série de perquisitions. Deux autres suspects sont poursuivis et écroués à Bruxelles pour «attentat terroriste» et «participation aux activités d'un groupe terroriste». Ils sont suspectés de complicité avec Salah Abdeslam, un des suspects des attentats de Paris, actuellement en fuite. Une dizaine de personnes en tout ont été interpellées par la police belge dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. La Belgique, qui a remis en liberté certains des auteurs présumés des attentats terroristes de Paris, après les avoir interrogés, est mise en cause par la presse française qui reproche à ce pays de ne pas avoir écroué ces suspects. Depuis janvier, la Belgique a adopté une douzaine de mesures antiterroristes, autorisant notamment la présence de militaires dans les rues. Lundi, elle a relevé le niveau d'alerte, porté à 3 sur une échelle de 4. Le gouvernement a par ailleurs annoncé une enveloppe de 400 millions d'euros allouée au renforcement des services de renseignement, notamment par le biais d'une augmentation des recrutements et des équipements à la disposition des services de sécurité, est-il noté dans le journal français «Le Monde». «Pour les djihadistes qui rentrent (de Syrie), leur place est en prison», a estimé le Premier ministre belge. Des perquisitions pourront en outre être menées la nuit, alors qu'elles sont actuellement interdites entre 21h et 5h du matin, et la durée de la garde à vue passera de 24 à 72 heures.