« La forêt et l'eau » est le slogan retenu pour la célébration, demain 21 mars, de la journée internationale des forêts. Une halte pour sensibiliser l'opinion publique sur l'importance de la forêt dans le développement durable en tant que source de biens et de services. L'Algérie a énormément investi dans ce domaine, la diversité de son milieu naturel étant déjà un immense atout. Le patrimoine national forestier est constitué de 79,5% de pin d'Alep, de 24% de chêne-liège, de 3% de chêne zeen et de 2,3% de cèdre de l'Atlas (33.522 ha). En termes de biodiversité, les régions du sud comptent des formations forestières spécifiques aux régions désertiques comme les forêts à pistachier, les formations d'arganier à Tindouf et les forêts galeries dans les grands oueds fossiles du Sahara. C'est dire la diversité de produits dont la valeur économique non négligeable qu'elles fournissent en matière de conservation des ressources naturelles renouvelables comme le sol et les ressources génétiques. D'où la nécessité de stabiliser les sols et d'améliorer l'infiltration de l'eau pour le renouvellement des nappes d'eau souterraines. Il y a un effort à mener pour une meilleure exploitation et conservation du patrimoine naturel existant. Depuis 1962, 1.852.748 hectares ont été reboisés, dont 658.640 dans le cadre du plan national de reboisement. Consciente des défis à relever notamment sur le plan économique, la direction des forêts a mis en application un programme de réhabilitation des essences autochtones. Une autre approche a été adoptée pour la restauration écologique et de sylviculture. Deux démarches qui s'inscrivent dans le cadre de la stratégie d'adaptation aux changements climatiques que mène le pays. Elles s'ajoutent au plan d'action structuré qui s'articule autour de quatre grands axes. Il s'agit de la lutte contre la désertification, ayant comme priorité la réhabilitation du barrage vert sur une superficie d'environ trois millions d'hectares, du traitement des bassins versants sur une superficie de 3,5 millions d'ha couvrant 26 wilayas, soit 350 communes. Ce plan d'action vise également la gestion durable et la reconstitution du patrimoine forestier ainsi que la conservation des écosystèmes naturels conformément au schéma directeur des espaces naturels et des aires protégées adopté par le gouvernement en 2008. Autant d'actions qui illustrent l'engagement de l'Algérie à conserver les écosystèmes forestiers pour protéger les ressources en eau.