Le ministère de l'Education nationale rendu publics les spécialités et les diplômes exigés pour la participation au concours de recrutement de 28.000 enseignants. Pour la première fois, les licenciés en sciences politiques et relations internationales, en journalisme et en droit seront admis à participer à ce concours dans le cycle primaire qui est concerné par trente-quatre diplômes, incluant 27 spécialités. S'agissant du cycle moyen, 39 titres englobant 28 spécialités ou filières sont concernés par le concours pour des postes dans 12 filières qui sont les langues (arabe, tamazight, anglais et français), l'histoire et la géographie, les mathématiques, les sciences de la physique et de la technologie, l'informatique, la musique, l'éducation physique et sportive et le dessin. Dans le cycle secondaire, la participation au concours est ouverte aux titulaires de master d'ingéniorat d'Etat dans 70 spécialités. Les filières concernées sont notamment les langues (arabe, français, anglais, tamazight, espagnol, allemand, italien, chinois, turc), l'histoire et géographie, les mathématiques, les sciences de la physique, les sciences de la nature et de la vie, l'informatique, les sciences islamiques, la musique, le dessin, l'EPS, la topographie, le génie électrique, le génie civil et le génie mécanique.Que pensent les partenaires sociaux des nouvelles spécialités ? Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a indiqué que certaines d'entre elles ne doivent pas figurer dans la nomenclature des spécialités. Il a cité les sciences de l'information et de la communication, les sciences politiques et le droit. Pour lui, le métier d'enseignant, notamment dans le primaire, exige des connaissances larges.Le secrétaire général de la FNTE-UGTA (Fédération nationale des travailleurs de l'éducation), Ferhat Chebakh soutient que certains diplômes ne « sont pas faits pour l'enseignement. Un enseignant diplômé en journalisme ne peut pas enseigner dans le primaire faute de compétences nécessaires ». Le chargé de la communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba a estimé, pour sa part, que personne ne peut porter un jugement sur les compétences des futurs enseignants. Toutefois, selon lui, il serait judicieux pour le ministère de l'Education d'accompagner ces enseignants par une formation pédagogique avant qu'ils n'entament le travail. Pour sa part, le président de l'Association des parents d'élèves, Khaled Ahmed ne voit pas d'un mauvais œil l'introduction de nouvelles spécialités dans le cycle primaire. Cependant, il a suggéré l'adoption de la spécialisation à partir de la 3e année primaire. Selon lui, les licenciés en droit ou en journalisme n'ont pas les compétences requises leur permettant d'enseigner les matières scientifiques, même dans le primaire. Il est à préciser que les inscriptions seront ouvertes du 28 mars au 17 avril prochain sur le site (www.onec.dz) de l'Office national des examens et concours. Après les inscriptions, des rendez-vous seront fixés aux candidats pour déposer leurs dossiers. 700 centres sont réquisitionnés à travers l'ensemble du territoire national pour les accueillir.