En dépit de sa cuisante défaite, la sélection éthiopienne demeure à la deuxième place au classement général du groupe J. La qualification est toujours dans ses cordes. C'est du moins l'avis du premier responsable de la barre technique, Yohannes Sahle. A ses yeux, l'Ethiopie préserve intactes ses chances de qualification au tournoi du Gabon à condition de réagir positivement ce mardi à l'occasion de la réception des Verts en match retour de la quatrième journée. « Une défaite sur un score si large est évidemment difficile à accepter. C'est la première fois depuis longtemps que nous subissons une telle déconvenue, du moins depuis le début de cette campagne qualificative à la Coupe d'Afrique des nations », estime, peiné, l'entraîneur de l'Ethiopie dans la conférence de presse, tenue juste après la fin du match. D'après lui, les coéquipiers de Kebede (auteur de l'unique but de son équipe) son désormais dos au mur. « La victoire est indispensable. Nous occupons toujours la deuxième place malgré la défaite. Il faudra l'emporter ce mardi. La possibilité de nous relancer est là, mais à conditions de gagner à Addis Abeba », estime Sahle tentant, par là même, de préserver le moral de ses joueurs indiquant que « le score ne devra pas affecter mes joueurs qui auront l'opportunité de se rattraper au match retour ». Sahle s'est distingué toutefois par une sortie intrigante soulignant que « l'équipe algérienne doit sa victoire à l'apport du public ». K. Y. Le public éthiopien appelle le coach à la démission Les Ethiopiens se sont réveillés hier avec la gueule de bois, sonnés et sous le choc suite à la lourde défaite concédée face à l'Algérie. Jamais de mémoire d'un Ethiopien, la sélection n'a été aussi « ridicule » au point de se faire humilier de la sorte, estiment les habitant d'Addis Abeba, rencontrés sur place par les correspondants de l'APS. L'impact de la lourde défaite a été perceptible chez la majorité des Ethiopiens, qui ne pensaient pas que les « Walyas » allaient chuter lourdement. « Franchement, je suis choqué par cette lourde défaite. On s'attendait certes à ce que la mission de l'équipe soit difficile face à une excellente équipe algérienne, mais de là, s'incliner lourdement est une honte », a estimé Bouny, un chauffeur de taxi. Chez les plus chauvins, on a appelé carrément à la démission du sélectionneur Yohannes Sahle, qui « a une grande responsabilité dans ce résultat catastrophique », estime de son côté Soulimane, un agent de sécurité. La sortie ratée des coéquipiers de Getaneh Kebede (Université Pretoria/Afrique du Sud) a provoqué une véritable cassure entre la sélection et les supporters qui ne croient plus en leur équipe. « En dépit de cette débâcle, je vous promets que le stade fera le plein pour assister à cette rencontre et encourager notre équipe », a relativisé Daniel, vendeur de fruits et légumes, vêtu du maillot national d'Ethiopie. Cette défaite face à l'Algérie est la deuxième plus large de l'histoire de l'équipe éthiopienne, après celle concédée face à l'Irak (13-0) lors d'un tournoi amical disputé en 1992 en Jordanie.