Le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, a installé, hier, le bureau de représentation du FCE à Tizi Ouzou. Dans son allocution, le président du FCE a évoqué de nombreuses questions en rapport avec l'actualité économique, ainsi que les problèmes auxquels l'entreprise algérienne fait face au double plan intérieur et extérieur. Devant un aréopage d'hommes d'affaires, de responsables locaux, d'élus nationaux et locaux, d'entrepreneurs, de représentants de la société civile, Haddad n'a pas manqué d'exprimer sa « fierté » d'inaugurer le bureau de Tizi Ouzou. « Je suis ému car c'est cette wilaya qui m'a vu naître et grandir. C'est ici qu'a commencé pour moi cette merveilleuse aventure en tant qu'entrepreneur et c'est là que j'ai fait mes premiers pas dans le monde de l'entrepreneuriat et de l'entreprise », a-t-il relevé. « Tizi Ouzou, dira le président du FCE, est une wilaya qui offre des opportunités d'investissements importantes dans de nombreux secteurs même si elle a traversé des épreuves douloureuses durant son histoire récente ce qui a fortement impacté son rythme de développement. Nous ne pouvons occulter, en outre, la problématique liée au foncier qui se pose avec plus d'acuité à Tizi Ouzou relativement aux autres régions du pays ». En rendant hommage à tous les hommes et femmes qui ont marqué l'histoire de la région, « dont Hocine Aït-Ahmed », Ali Haddad appellera à être « dignes de leur combat et de leurs sacrifices ». Il ne manquera pas de fustiger les tenants de la division en revenant sur la question de l'officialisation de tamazight. « C'est une avancée majeure qui constitue une réponse à ceux qui instrumentalisent cette noble et légitime cause pour en faire un instrument de division et d'aliénation », soulignera le patron des patrons. Et d'affirmer : « nous devons refuser de les suivre dans leurs démarches. Nous n'avons qu'une seule patrie, l'Algérie, une et indivisible, elle nous appartient et nous lui appartenons ». Tout en indiquant que la wilaya de Tizi Ouzou est en droit d'aspirer à la stabilité et au développement sur tous les plans, il pointera du doigt certains lobbies. « Nous dérangeons des lobbies qui n'ont aucun intérêt à ce que la production nationale prospère », dira-t-il, ajoutant : « je ne parle pas des importateurs identifiés dont la contribution à la dynamique économique est avérée, mais de ceux qui profitent de la rente pétrolière et qui se complaisent dans l'assistanat ainsi que ceux qui profitent de l'Etat providence et ceux qui ont inondé le marché national de produits contrefaits. Ceux qui concurrencent de manière malsaine et déloyale les producteurs algériens ».