Ali Haddad a affirmé qu'il était "primordial de travailler à réaliser la jonction des efforts du gouvernement avec ceux des entreprises pour créer les synergies indispensables à l'accélération de la croissance de notre économie". L'unique candidat à la présidence du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad patron du Groupe ETRHB, a clôturé, jeudi à l'hôtel El-Aurassi, sa campagne en apothéose, en présence d'une dizaine de ministres, entre autres, Mohamed Djellab (Finances), Abdeslam Bouchouareb (Industrie et Mines), Amar Ghoul (Transports), Abdelmalek Boudiaf (Santé), mais également le président du Conseil national économique et social et le secrétaire général de l'UGTA. Il était difficile de trouver une place dans la grande salle Mawakif de l'hôtel El-Aurassi. Tout a été minutieusement préparé pour réussir un show à l'américaine. En terrain conquis, Ali Haddad n'avait pas besoin de forcer sur les mots pour convaincre une assistance acquise à sa candidature. "En me portant candidat à la présidence de notre association, j'ai pour ambition d'apporter ma pierre à la construction d'une représentation réelle des entreprises algériennes, une représentation dont l'objectif est de mobiliser toujours les chefs d'entreprise au service de l'économie nationale, au service du développement économique et social. Mon engagement, à cet égard, se fonde sur les valeurs qu'a toujours portées notre association, à savoir la promotion de l'entrepreneuriat, l'initiative privée, le pragmatisme, le travail sérieux, l'intérêt général", a-t-il souligné dans son programme. "L'enjeu pour tous est de réussir notre projet de société et de faire de l'Algérie un pays émergent", a estimé M. Haddad, plaidant pour l'organisation d'une "connexion adroite et pertinente" avec les pouvoirs publics. Le candidat à la présidence du FCE considère qu'au stade actuel d'évolution de l'économie algérienne, "il est primordial de travailler à réaliser la jonction des efforts du gouvernement avec ceux des entreprises pour créer les synergies indispensables à l'accélération de la croissance de notre économie et réunir les conditions de la confiance, préalables incontournables à l'investissement". M. Haddad estime que "les exigences de l'intérêt général et la rentabilité des investissements ne doivent pas s'opposer, car ce n'est que de leur convergence réussie et assumée que peuvent naître des avancées les plus significatives". Le patron de l'ETRHB ambitionne de faire du Forum des chefs d'entreprise le pôle représentatif de l'entreprise algérienne. Tirant les enseignements des déplacements organisés, dans le cadre de la campagne, à Oran, Bordj Bou-Arréridj, Constantine et Ghardaïa, M. Haddad veut organiser une plus grande proximité avec les adhérents. L'unique candidat à la présidence du FCE s'est engagé à fédérer toutes les entreprises algériennes, qu'elles soient petites, moyennes ou grandes, pour constituer une force économique nationale porteuse de croissance et de développement. M. Haddad compte mobiliser les chefs d'entreprise afin qu'ils fassent entendre leur voix. Il a annoncé la mise en place d'une charte des entrepreneurs, pour la défense des valeurs citoyennes et éthiques. Il promet le déploiement des efforts pour redonner vie et envergure au tissu industriel. M. Haddad s'est engagé à organiser au courant du premier semestre 2015, un symposium qui portera sur le rôle et la contribution de la diaspora, dans le développement industriel en Algérie. Il travaillera à la promotion de l'entrepreneuriat féminin. M. Haddad s'est engagé à œuvrer à l'ouverture à l'initiative privée des transports aérien et maritime de voyageurs et de marchandises, le transport de l'énergie et de l'électricité et du secteur bancaire. Le patron du groupe ETRHB indique que le FCE s'attachera à mettre en place un incubateur économique pour encourager les jeunes à créer leur entreprise. Cet incubateur sera relié aux incubateurs internationaux, comme ceux qui existent aux Etats-Unis d'Amérique, au Japon et à Singapour. M. Haddad s'est engagé à prendre en charge, avec l'aide des membres du FCE, dans le cadre de l'entrepreneuriat local, la formation de 50 à 100 jeunes porteurs de projets par wilaya. L'unique candidat à la présidence du FCE évoque la création d'une cellule au sein de l'organisation patronale dont la mission sera de prendre en charge les entreprises en difficulté. Il compte également, en collaboration avec les pouvoirs publics, de reprendre la campagne "consommons national" que le FCE avait lancée en 2003, en mettant en place des mécanismes qui obligeraient les entreprises étrangères de réalisation à recourir aux produits locaux lorsqu'ils répondent aux exigences de qualité requises. Il propose la création d'une banque d'investissement dont le capital sera ouvert à l'actionnariat privé et institutionnel pour accompagner les champions industriels. M. R.