L'unique candidat à la présidence du FCE, le patron d'ETRHB, Ali Haddad, a, depuis Oran, entamé sa campagne en organisant une rencontre au Méridien d'Oran en présence de membres et adhérents du FCE et d'autres invités venus de plusieurs wilayas de l'Ouest. Ce choix d'Oran a été revendiqué par M. Haddad, compte tenu de l'importance et des ambitions économiques et industrielles de cette ville, alors que le FCE est à un tournant face aux incertitudes de la mondialisation dira, en préambule, le candidat. Dans un long discours de présentation de son programme, Ali Haddad expliquera quelles sont ses ambitions pour le FCE en tant que candidat, à savoir faire de cette association de chefs d'entreprise la "seule représentation réelle des entreprises algériennes et de mobiliser les entreprises au service du développement économique du pays". L'orateur insistera également pour rejeter cette différenciation entre public et privé qui n'est plus de l'heure, soutiendra-t-il. Le candidat à la tête du FCE évoquera les 5 axes de son programme qui seront les objectifs prioritaires pour le FCE. Avec comme leitmotiv la nécessaire confiance et la liberté d'entrepreneuriat, il est à retenir dans son intervention la mise en avant plus particulièrement de cette volonté d'aller vers plus de "proximité avec les pouvoirs publics", justifiant cela par l'évolution et la situation de l'économie du pays qui appelle à travailler "de manière efficace dans le sens d'une jonction performante entre les efforts du gouvernement et ceux des entreprises". Il rappellera, dans son discours, que la baisse des prix du pétrole est telle qu'il est urgent d'agir. "Dans peu de temps, nous ne parviendrons même plus à importer", et de rappeler toujours le document élaboré par le FCE (les 50 propositions du FCE). Autre point d'orgue de son discours, cette ambition encore affichée et revendiquée de faire du FCE le représentant et le leader incontesté des entreprises algériennes et du patronat agérien. Une déclaration qui provoquera plus tard une remarque d'un des participants mettant en relief que le nombre des adhérents du FCE (quelque 300 à l'heure actuelle) ne peut lui permettre de se revendiquer de ce rôle de leader incontesté. C'est probablement avec l'appui souhaité des entreprises publiques qui viendront renforcer le FCE que cet objectif pourra, peut-être, se réaliser. D'ailleurs, l'un des représentants de l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) a annoncé la prochaine fusion avec le FCE. L'autre chantier évoqué par Ali Haddad, devant les adhérents du FCE, est celui d'une réorganisation et révision des statuts du forum, entre autres la durée du mandat du futur président, ou encore plus de proximité avec les adhérents pour leur offrir des services spécifiques afin de leur faire bénéficier, de manière plus substantielle, des opportunités économiques dans le pays. Et cela au moment où des chefs d'entreprise dans la salle ont demandé que plus de place soit accordée justement aux jeunes entrepreneurs, alors que d'autres ont demandé la création de cellule pour les entreprises en difficulté. Au terme de la rencontre qui abordera d'autres points du programme d'Ali Haddad, ce dernier répondra aux journalistes présents sur la réorganisation du FCE et les modifications des statuts. Ainsi interrogé sur la possibilité d'avoir des textes internes mettant à l'abri le FCE de crises internes intervenues sur le soutien à apporter ou non à un candidat à la présidentielle de l'Etat, le candidat au FCE, sans concurrent, niera toute crise. "Il n'y a jamais eu de crise à ce sujet, nous, de l'intérieur, nous n'avons pas vécu de crise ni de pression, le forum a toujours fonctionné de manière démocratique." Sur la question des relations avec les pouvoirs publics, Haddad dira encore que si "l'on veut construire une grande entreprise, on doit le faire avec les pouvoirs publics, on est le premier contribuable du Trésor public". D. L.