Des mangas, partout des mangas. Le festival de la bande dessinée de Bejaïa, dont la seconde édition s'est ouverte samedi dernier à la maison de la culture, aurait pu tout simplement s'appeler festival du manga algérien, d'expression francophone en règle générale. Les quelques éditeurs nationaux qui exposent semblent s'être effectivement spécialisés dans ce genre. Il faut leur reconnaître toutefois les efforts qu'ils fournissent pour offrir des albums de bonne qualité sur le plan de l'impression tout au moins. Au demeurant, cette omniprésence du manga est à l'image du public qui est venu nombreux à cette cérémonie d'ouverture. Un public plutôt adolescent, où les filles n'étaient pas les moins présentes, qui s'est donné à cœur joie de prendre des selfies en compagnie de personnages droit sortis de starwars et autres héros que les plus de vingt ans ne peuvent pas connaître. Les stands de pins en forme de macaron et autre figurines inspirés des bandes dessinées ont d'ailleurs quasiment été pris d'assaut, chacun cherchant la petite bidule rare qu'ils ou elles n'ont pas encore en collection. « Bejaïa en bulles », tel est l'intitulé du festival qui, s'il reste modeste dans son envergure, tente néanmoins de s'ouvrir à l'international puisqu'il a invité des bédéistes de renom, notamment de France et de Tunisie. Il joue aussi un rôle de révélateur en montrant que la bande dessinée dispose d'un réel public en Algérie, même s'il a rajeuni et jeté son dévolu sur d'autres styles plus en vogue dans le monde d'aujourd'hui. Au programme du festival, qui s'étalera jusqu'à aujourd'hui, des masters class, une formation en cosplay et un concours en cosplay qui primera trois lauréats, le premier sera invité à participer en Tunisie à une manifestation du genre.