La première édition du festival de la bande dessinée de Bejaïa, « Bougie en bulle », s'est ouverte jeudi dernier à la maison de la culture Taos-Amrouche, qui est l'initiatrice de cette manifestation soutenue par diverses institutions et associations culturelles de la wilaya. L'évènement, qui s'est déroulé sur deux jours, a attiré un nombreux public. Beaucoup d'adolescents, surtout. Preuve s'il en est que le lectorat du 9e art, loin de s'être étiolé comme on le croirait de prime abord, s'est régénéré et se porte bien à Bejaïa, alors même que les librairies proposent très peu ce genre de littérature. Ce renouvellement a également concerné les auteurs qui, au vu des titres proposés, ont adopté les traits en vogue en Europe ou au Japon. Certes, la thématique est plus ou moins bien algérienne, s'inspirant de l'histoire récente ou ancienne de l'Algérie, mais sur le plan stylistique, la bande dessinée nouvelle vague s'est complètement détachée de celle des premiers bédéistes, à l'instar de Slim, Maz et Aïder. Outre les différents stands où le public peut acheter les albums qui lui plaisent mais aussi des figurines de leurs héros et des goodies, des ateliers d'écriture de scénarios, de techniques informatiques et de dessins sont proposés aux bédéistes en herbe ou confirmés, ainsi qu'une réflexion sur un projet graffiti. Vendredi dernier, il y a eu une conférence sur cet art, une visite à la Casbah de Bejaia et la remise des prix du concours.