En dépit des récentes pluies, l'Algérie a enregistré un léger déficit en matière de réserves hydriques cette année par rapport l'année précédente. « Les réserves de 2010 sont évaluées à 3,4 milliards m3, alors qu'elles étaient en 2009 à 3,8 milliards m3 », a indiqué Messaoud Terra, directeur de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau invité, hier, sur les ondes de la chaîne III. « Cette année, nous sommes en déficit par rapport à l'année précédente. Nous n'avons pu reconstituer les réserves d'il y a deux ans », a-t-il dit. « Les pluies qui sont tombées ne sont pas suffisantes pour qu'on ait des écoulements dans les oueds et les apports dans les barrages ne sont pas encore élevés », a-t-il expliqué. Mais il ne faut pas être pessimiste. « Nous avons 67 barrages. Si on comptabilise les volumes stockés dans les nouveaux barrages, on va être équilibré. C'est-à-dire au même niveau que l'année passée », a-t-il avancé. Nous avons aussi des ressources souterraines. « Des instructions ont été données pour qu'on mobilise le maximum d'eau souterraine passer l'été prochain convenablement, assurer une pleine distribution et améliorer même les programmes de distribution notamment au niveau de Souk Ahras », a annoncé le directeur de l'AEP. 30 MILLIARDS DE DINARS POUR LA REHABILITATION DU RESEAU NATIONAL Une enveloppe budgétaire de 30 milliards de dinars a été dégagée pour la réalisation de la première étape du projet de réhabilitation du réseau national de l'alimentation en eau potable (AEP), a notamment annoncé le directeur de l'AEP. Il a souligné qu'en plus des quatre grandes villes qui sont prises en charge par des entreprises étrangères expertes en la matière, 43 villes chefs lieux de wilaya sont programmées par la rénovation du réseau de distribution dans le cadre de l'actuel plan quinquennal. « Les premiers travaux vont démarrer cette année », a-t-il précisé. Au sujet de l'expertise internationale, M. Terra a souligné qu'on a fait appel à des professionnels en eau qui interviennent dans le monde entier. Le premier fruit de ce partenariat est senti, selon lui, à Alger. « Il y a une bonne appréciation », a-t-il dit en notant que l'objectif de l'étape suivante est d'assurer la pérennité de la distribution continue de l'eau. Pour les autres grandes villes, il a souligné qu'on est dans la deuxième année des contrats. Pour l'évaluation, la tutelle va lancer des audits d'étape. « C'est sur les résultats de ces audits que nous allons évaluer », a affirmé le responsable sur l'AEP qui a indiqué que les premiers résultats d'Alger sont imminents. « Dans une quinzaine de jours, on aura les résultats. Les audits dans les autres villes viennent de commencer », a-t-il déclaré en soulignant que les pouvoirs publics exigent la qualité de service et l'amélioration de la situation. « Si c'est resté dans le même système, on n'a pas besoin d'eux. S'il faut aller vers une résiliation, on ira. Mais il ne faut pas le faire maintenant, il faut attendre les résultats des audits », a averti M. Messaoud Terra.