Lors d'une réunion qui a regroupé l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Bucharaya Hamudi Sidina, et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Sakia El Hamra et Rio de Oro, Mohamed Cheïkh Lahbib, les membres de la centrale syndicale et des représentants des ligues des 48 wilayas, le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a annoncé que « le secrétariat général de l'UGTA, sous le haut patronage du président de la République, a décidé de faire de la célébration du 1er mai 2016, une date de solidarité avec le peuple sahraoui. Cette initiative exprimera, avec conviction, l'attachement séculaire et révolutionnaire de l'Algérie aux causes justes dans le monde ». Il a affirmé, dans ce sens, que « la centrale syndicale se chargera d'informer l'ensemble des fédérations nationales et internationales pour qu'un seul slogan soit retenu : ‘'solidarité avec le peuple sahraoui'' ». Le SG de l'UGTA a également annoncé l'envoi avant le 10 avril, date de présentation du rapport sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité de l'ONU, de missives pour le SG de l'ONU et au président de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA). Sidi Saïd a, lors son intervention, mis en exergue le combat d'hier des travailleurs algériens pour leur liberté et aujourd'hui leur solidarité avec le combat des peuples et les causes justes. L'ambassadeur de la Rasd, Bucharaya Hamudi Sidina, a, pour sa part, souligné l'importance d'une telle initiative. « C'est une meilleure expression pour se solidariser avec le peuple sahraoui soumis à l'injustice. Cette dernière s'est renforcée avec le retrait des membres de la Minurso ce qui constitue une entrave à l'organisation d'un référendum ». Une situation qui incitera l'ambassadeur à demander « à l'Algérie, aux pays africains et à tous ceux épris de liberté de boycotter la réunion du 10 avril du Conseil de sécurité, car, selon lui, « la région n'a pas besoin d'un autre conflit ». Il a demandé aussi que l'appui de la France au Maroc depuis 40 ans « doit cesser ». L'ambassadeur n'exclut pas de recourir aux armes. « Nous ne voulons pas le retour de la violence mais nos armes sont sur les tables et les propos de Ban Ki-moon doivent être traduits en actions ». Pour le SG de l'Union des travailleurs sahraouis, Mohamed Cheïkh Lahbib, « cette initiative traduit parfaitement et sincèrement la position de l'Algérie ». Soulignant, par ailleurs, qu'aucun pays de par le monde ne reconnaît la colonisation du Sahara. « Nous sommes devant une situation dangereuse et l'organisation d'un référendum est obligatoire comme souligné dans l'accord signé entre la Rasd et le Maroc », dira-t-il. Les festivités du 1er mai prévues à Oran seront accompagnées d'une caravane. Constituée d'une trentaine de camions, cette dernière est chargée d'acheminer des denrées alimentaires, des médicaments et autres produits au profit du peuple sahraoui.