La société appartenant à Abdesselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, la Royal Arrival Corp, a été créée « à l'initiative » de la Compagnie d'études et de conseil (CEC) « pour gérer son patrimoine privé, mais n'a jamais été active » et « ne possède aucun compte bancaire », a affirmé le CEC dans un message parvenu à l'APS. La CEC, mandatée pour agir pour le compte de Abdesselam Bouchouareb, a confirmé qu'elle est « à l'initiative de la création de la société Royal Arrival Corp dont la constitution s'est faite en toute transparence », a précisé la même source. Selon la CEC, Bouchouareb, « en apprenant nos démarches, a immédiatement demandé de geler (pendant l'exercice de ses mandats publics), toute utilisation de cette société et l'ouverture du compte bancaire à la NBAD Genève n'a, de ce fait, pas été concrétisée ». La société « avait pour objet de reprendre et gérer des biens patrimoniaux existants avant l'entrée en fonction de Bouchouareb », selon le message signé par le fondé de pouvoir de la Royal Arrival Corp, Guy Feite. La société « n'a donc jamais été active dans aucun pays puisqu'elle n'a pas eu le moindre fonctionnement » et la société « n'a eu aucun compte à la NBAD puisque les formalités d'ouverture ont été annulées », soutient la CEC, établie au Luxembourg. Le quotidien français Le Monde, largement repris par les médias algériens, a révélé dans son édition d'hier, que Bouchouareb « a détenu une société établie au Panama, Royal Arrival Corp. Elle a été créée en avril 2015 à travers les services de la société de domiciliation d'entreprises offshore Mossack Fonseca ». Selon le quotidien français, « dans un courriel adressé le 6 avril 2015 au bureau luxembourgeois de Mossack Fonseca, le Français Guy Feite, fondé de pouvoir de Royal Arrival Corp, confirmait que le bénéficiaire effectif de la société était bien le ministre en fonction depuis avril 2014, et tentait de rassurer quant à cette personnalité politiquement exposée ». Il a précisé que la raison d'être de Royal Arrival Corp est « la gestion d'un portefeuille de valeurs immobilières d'un montant de 700.000 euros, détenu actuellement à titre personnel ».