Le collège d'enseignement moyen Mohamed-Racim de Hammamet, dans la commune de Baïnem, est dans un tel état de vétusté qu'il représente une menace pour les élèves. Les murs des salles de cours sont si délabrés qu'ils risquent de s'effondrer à tout moment. C'est pour cette raison que les collégiens sont, depuis le début de ce troisième trimestre, renvoyés chez eux quotidiennement. Les enseignants n'assurent plus les cours et ne veulent pas prendre le risque de retenir les élèves. Seules les classes d'examen sont prises en charge. Pour cela, le bloc administratif et la salle de réunion des enseignants leur ont été consacrés. Selon un responsable du CEM, le centre technique de construction (CTC) a interdit, après un constat effectué dimanche, la poursuite des cours au sein de cet établissement. Selon lui, la situation persiste depuis 2010 et s'est aggravée ces derniers temps. « Pour assurer l'année scolaire 2014/2015, les enseignants avaient mis en place des chapiteaux à l'intérieur de la cour pour assurer les cours », a affirmé notre interlocuteur. Désormais, dira-t-il, « aucun espace n'est sécurisé ». « Permettre aux élèves de quatrième année de poursuivre leur scolarité dans ces conditions est un risque et une lourde responsabilité », dira-t-il. Selon lui, la directrice de l'éducation de l'académie de Chéraga a ordonné l'arrêt des cours à cause des conditions déplorables dans lesquelles se trouve cette école. « Un nouveau CEM a été construit à proximité de celui-ci », a-t-il signalé. « Nous saisirons les autorités locales pour procéder au transfert des écoliers vers la nouvelle structure dont les travaux de construction sont achevés », a-t-il précisé. Désemparés, les parents d'élèves ne savent plus à quel saint se vouer. L'avenir de leurs enfants est en jeu. En effet, l'école en question est dans un état vétuste. Les murs sont fissurés, les remparts délabrés. Certaines salles de cours sont dépourvues de commodités nécessaires. Les appareils de chauffage ne fonctionnent pas convenablement, les vitres des fenêtres cassées. L'intérieur de cet établissement dégage un aspect morose. Pour rappel, le CEM Mohamed-Racim a déjà été squatté par des familles SDF qui l'ont transformé en îlot d'habitations. Les enseignants, les élèves et particulièrement les parents tirent la sonnette d'alarme et demandent l'intervention des autorités locales pour le transfert de leurs enfants vers le nouvel établissement.