Il précisera que la précaution est prise car des groupes terroristes ont tenté de récupérer ces dons pour les exploiter dans des missions nuisibles. Cette question est soumise actuellement à l'approbation préalable des services de l'administration centrale du ministère de l'Intérieur pour éviter toute violation de la mission et des activités des commissions de mosquées chargées de collecter ces dons. Ladite disposition est applicable en vertu de l'ordonnance n°77-03 du 19 février 1977 fixant les conditions et modalités de quête de dons et leur répartition dans la construction des mosquées et écoles coraniques ainsi que dans les logements destinés aux imams. L'article 1 exige la soumission de cette question à une autorisation au préalable. Des dépassements ont été enregistrés en ce sens, et il s'est avéré que les walis n'ont pas su maîtriser les sommes collectées dans ce cadre. D'où l'instruction n°1601 du 16 mars 2015 dont la but est de garantir l'application des textes réglementaires. A cours du premier trimestre de cette année, la somme de dons collectée est de 117. 4 milliards DA, consacrée au parachèvement des mosquées et écoles coraniques ainsi que des logements des imams. En marge de cette séance plénière, le ministre a précisé que les autorités publiques s'emploient, à partir de la réalité sécuritaire régionale qui nous entoure, à prendre les dispositions juridiques qui s'imposent et renforcer la sensibilisation de la société. Bedoui a souligné aussi que cette question est à l'étude dans le cadre des amendements qui seront introduits dans la loi sur les associations en application de la nouvelle Constitution. En réponse à une question d'un député du FLN, le ministre a affirmé qu'une opération de restauration des vieux quartiers de la capitale est en cours dont des habitations de la commune de Belouizdad. Le député a relevé ce qui lui semble être une politique « de deux poids, deux mesures » en ce qui concerne la réhabilitation de certaines cités. Bedoui a rassuré qu'une réunion s'est tenue, il y a quinzaine de jours, sous la présidence du Premier ministre, autour du plan d'aménagement de la ville d'Alger-Centre. Abdelmalek Sellal a insisté, entre autres, sur l'accélération de la réhabilitation des vieux quartiers dans sept communes. La capitale poursuivra donc les travaux de réfection en cinq étapes, a précisé Bedoui. Une étude est engagée en ce qui concerne la réhabilitation des communes d'El Harrach, Hussein Dey, Sidi M'hamed, El Madania et Alger-Centre dans une première étape. 17.000 bâtisses devraient être rénovées. Le financement des travaux de restauration des anciens quartiers a été confié à un fonds spécial pour la réhabilitation du parc immobilier des communes d'Alger créé par la loi de finances pour 2003. Ses recettes ont atteint 3,9 milliards de dinars. « L'atteinte aux institutions constitutionnelles, une ligne rouge » Le ministre de l'Intérieur, s'exprimant sur la campagne anti-algérienne qui s'est développée en France, a déclaré que « l'atteinte aux institutions constitutionnelles et à leurs symboles est une ligne rouge à ne pas franchir ». Pour ce qui est du mouvement de protestation des enseignants contractuels, le ministre a estimé qu'une solution doit être trouvée dans le cadre du dialogue avec les partenaires sociaux. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales s'est voulu, jeudi rassurant à l'endroit des gardes communaux qui attendent toujours la satisfaction globale de leurs revendications. Il a affirmé à la presse, en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales, que ce dossier constitue une priorité pour le gouvernement et ce, en application des instructions du président de la République. En guise de reconnaissance aux sacrifices qu'ils ont consentis pour la défense du pays et en respect à l'apport « historique » qu'ils ont assumé, le gouvernement « ne renoncera jamais à cette famille des gardes communaux ». Preuve en est, la satisfaction de leurs doléances connaît un rythme accéléré et l'on s'achemine vers une rencontre prévue demain, entre autres réunions devant intervenir prochainement au niveau des commissions locales mises en place à cet effet. « La famille des gardes communaux ne nous est pas étrangère », a-t-il dit. Il ajoutera que l'Etat ne manquera pas à ses engagements car cela relève du « devoir national ».