Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé jeudi que le détachement d'imams pour officier dans des mosquées en France s'effectuait sur la base de conditions "préalablement définies". Le ministre, qui répondait à la question d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN) concernant les critères et conditions régissant la désignation des imams pour officier à l'étranger, a indiqué que l'imam doit avoir le titre d'imam enseignant, réciter le Saint Coran, maîtriser la langue française et jouir d'une haute moralité. Il a ajouté que l'imam, candidat à officier à l'étranger, est soumis à un examen en langue française et sur le Saint Coran. La sélection des imams se fera ensuite conformément à l'article 5 du décret exécutif promulgué en 2005 fixant les conditions et critères de nomination. L'imam bénéficie également d'une formation en langue française et de cours de sociologie, a-t-il poursuivi. Le ministre a relevé, à cette occasion, que le nombre d'imams détachés était passé, depuis près de deux années, de 120 à 170 pour répondre aux besoins des mosquées qui ouvrent leurs portes aux fidèles, et ce à travers des contrats avec des imams retraités se trouvant sur place. Concernant la question d'envoi d'imams dans d'autres pays autre que la France, le ministre a souligné qu'il ne s'opposait pas au détachement d'imams là où il y a des communautés algériennes et musulmanes, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Italie et en Espagne si les commissions religieuses se trouvant dans ces pays le sollicitaient. La question sera soumise au gouvernement pour ensuite déléguer des imams qui seront retenus à cet effet par son département, a-t-il ajouté.