Les groupes criminels organisés marocains jouent un rôle dans l'importation et la distribution de grandes quantités de résine de cannabis, a indiqué, hier, un rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) et Europol, consacré aux marchés des drogues dans l'Union européenne. Selon le rapport, ces groupes criminels organisés, qui exploitent les liens avec les communautés marocaines établies en Europe et travaillent en partenariat avec les groupes européens, jouent de « longue date un rôle dans l'importation de grandes quantités de résine de cannabis » vers plusieurs pays européens. Le rapport a révélé que « l'Espagne, les Pays-Bas et, dans une moindre mesure, la Belgique sont des points d'importation et de distribution majeurs » de grandes quantités de résine de cannabis pour « le marché de l'UE dans son ensemble ». « Bien qu'une grande partie de la cocaïne fasse l'objet d'un trafic le long des routes traditionnelles », précise le rapport qui souligne que « le trafic via des itinéraires établis pour d'autres drogues, notamment le cannabis en Afrique du Nord (Maroc) et l'héroïne en Afrique de l'Est (Tanzanie), est une source récente d'inquiétude ». Le Maroc est l'un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde et continue de fournir l'Europe, selon le rapport de l'année 2015 publié au début du mois de mars par l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). La plupart de la résine de cannabis destinée à l'Europe est acheminée clandestinement depuis le Maroc, note le rapport de l'OICS, un organe indépendant chargé de surveiller l'application des conventions internationales des Nations unies relatives aux contrôles des drogues.