L'Algérie et la France agissent côte à côte dans un partenariat de « très grande qualité » en matière de lutte antiterroriste, a affirmé le Premier ministre français, Manuel Valls, dans un entretien au quotidien El Watan paru hier. L'Algérie et la France savent très bien que face à cet ennemi commun qu'est le terrorisme, « il faut une coopération très étroite en matière de renseignement, mais aussi militaire », a-t-il ajouté. Exprimant la volonté de son pays de « renforcer » davantage cette coopération, il a relevé que dans le domaine de la lutte contre la radicalisation, « l'expérience et l'expertise de l'Algérie, qui a payé un lourd tribut durant la décennie noire, sont précieuses ». Valls, attendu hier pour une visite de deux jours en Algérie, pour présider, avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la 3e session du comité intergouvernemental de haut niveau, a indiqué, à cet égard, que les relations franco-algériennes ont « beaucoup progressé » depuis la visite d'Etat du président François Hollande en décembre 2012. Il s'est réjoui que l'Algérie et la France « développent un partenariat d'exception » dans de nombreux domaines comme les échanges politiques, économiques, culturels et humains. Il a noté que la 3e session du comité intergouvernemental de haut niveau sera l'occasion pour les deux pays d'établir « de nouveaux partenariats économiques, de pactes d'actionnaires, d'accords sur des projets à long terme créateurs d'activité et d'emploi ». Il a indiqué que le Forum économique, prévu lors de son séjour en Algérie, « permettra d'aboutir à des partenariats productifs solides dans les domaines de la technologie et de la formation ». Interrogé sur l'alignement français sur la position marocaine dans le conflit du Sahara occidental, le Premier ministre français a indiqué que son pays « soutient le travail des Nations unies pour trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité ». « Nous souhaitons que la Minurso puisse accomplir son mandat et que celui-ci soit prochainement renouvelé », a-t-il dit. Concernant la situation en Syrie et en Libye, il a indiqué que les frappes aériennes en Irak et en Syrie contre les bastions du groupe terroriste Daech « ont permis de faire reculer l'ennemi », soulignant, toutefois, que cette intervention militaire « doit s'accompagner de solutions politiques sur le long terme ». « En Libye, notre priorité absolue est de conforter le gouvernement d'El Sarraj pour qu'il se maintienne durablement à Tripoli », a-t-il dit, ajoutant que la France a, sur cette question, la même position que l'Algérie. Sur le Mali, il a salué le rôle « décisif » que joue l'Algérie en faveur de la paix dans ce pays.