Les travaux de la deuxième session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français ont été sanctionnés, jeudi dernier à Paris, par la signature de neuf (9) accords de coopération. Il s'agit d'une convention de partenariat pour la création d'un centre d'excellence algéro-français de formation aux métiers de l'énergie et de l'électricité et d'une convention de coopération dans le domaine du sport. Il y a également un mémorandum pour l'élaboration d'un accord de promotion de la recherche scientifique en Mer méditerranéen qui a également fait l'objet d'une signature. L'Algérie et la France ont également signé une convention cadre de partenariat économique et d'appui technique à la structuration et au développement de la filière bovine algérienne. Les deux premiers documents ont été paraphés par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra du côté algérien, et par la secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso et par le secrétaire d'Etat chargé du Sport, Thierry Braillard, côté français. Par ailleurs, une déclaration d'intention sur la coopération de défense a été signée par le Général-major Mohamed Kaïdi, chef du centre des opérations de défense de l'état major de l'ANP et le Général de division Delort Laval, officier général chargé des relations internationales militaires, coprésident de la commission mixte de coopération de défense. D'autre part, on notera également la signature d'un accord de coopération scientifique et technique dans le domaine des utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire par Mohamed Derdour, Commissaire algérien à l'énergie atomique et Bernard Bihot, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique. De plus, les deux parties ont signé un protocole d'accord relatif notamment à la fabrication et la maintenance d'autorails de même qu'un Protocole d'accord pour la constitution d'une société mixte en matière de semences céréalières et fourragères. La deuxième session du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau s'est tenue jeudi dernier à Paris sous la coprésidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et de son homologue français, Manuel Valls. M. Sellal a souligné, "La vision partagée en Algérie et en France d'ouvrir tous les dossiers bilatéraux qu'ils soient économiques, culturels ou liés à notre mémoire commune, a permis de dissiper les malentendus et de construire un climat de confiance, désormais socle de notre dialogue politique", a relevé le Premier ministre. A l'issue de la réunion, neuf accords ont été signés entre l'Algérie et la France touchant à plusieurs secteurs dont l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'agriculture et l'énergie nucléaire. M. Sellal a été auparavant reçu par le président français, François Hollande et s'est entretenu avec M. Valls. Parallèlement, plusieurs ministres algériens se sont entretenus avec leurs homologues français.
Sellal : Les mesures arrêtées par les deux pays "commencent à porter leurs fruits" "Les mesures arrêtées conjointement par l'Algérie et la France pour la promotion du partenariat économique et les échanges commerciaux commencent à porter leurs fruits", a souligné M. Sellal à l'ouverture des travaux de la 2è session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français. Le Premier ministre a cité dans ce sens la sortie de l'usine d'Oran de la 1ere Renault Symbol fabriquée en Algérie qui constitue, a-t-il dit "le bon exemple des partenariats gagnant-gagnant que nous ambitionnons de démultiplier avec les opérateurs français dans d'autres domaines d'activité tels l'agriculture, l'énergie et le tourisme". M. Sellal a estimé que les mécanismes de suivi mis en place par les deux pays "fonctionnent bien et ont permis de fluidifier les procédures de montage des projets et de faciliter l'investissement". "Les entreprises françaises, qui connaissent bien le marché algérien, peuvent être assurées de notre disponibilité à les accueillir, à les mettre en relation directe avec les opérateurs algériens publics et privés et à les associer à notre démarche de modernisation et de diversification de l'économie algérienne", a assuré le Premier ministre. Par ailleurs, il a souligné que la vision partagée entre l'Algérie et la France d'ouvrir tous les dossiers y compris ceux ayant trait à la mémoire, "a permis de dissiper les malentendus". "La vision partagée en Algérie et en France d'ouvrir tous les dossiers bilatéraux qu'ils soient économiques, culturels ou liés à notre mémoire commune, a permis de dissiper les malentendus et de construire un climat de confiance, désormais socle de notre dialogue politique", a-t-il dit. Par ailleurs, le Premier ministre a exprimé la "disponibilité" de l'Algérie à encourager l'installation d'établissements scolaires français en Algérie et son souhait de voir s'implanter en France des structures algériennes culturelles et éducatives. Il a également exprimé la satisfaction de l'Algérie devant le rythme "soutenu" et "régulier" des travaux des groupes de travail sur la dimension humaine, l'harmonisation des procédures de mise en œuvre de l'accord de 1968, les archives, le traitement du dossier des essais nucléaires et enfin l'assainissement des situations entre la CNAS et les hôpitaux français.
Manuel Valls : L'Algérie a combattu et vaincu le terrorisme seule De son côté, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré que l'Algérie a combattu et vaincu le terrorisme seule, qualifiant, par la même occasion, la coopération en matière judiciaire entre l'Algérie et la France dans les affaires liées au terrorisme de "positive". " Nous savons combien l'Algérie a subi le terrorisme, l'a combattu victorieusement et l'Algérie l'a fait seule", a déclaré M. Valls, lors de la conférence de presse conjointe avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'issue des travaux du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). M. Valls a souligné que "de ce point de vue nous ne devons pas oublier ce que cela a représenté pour l'Algérie et les Algériens de mener cette guerre contre le terrorisme". A cette occasion, le Premier ministre français a évoqué la coopération judiciaire entre les deux pays en matière d'affaires liées au terrorisme notamment l'affaire des moines de Tibhirines et l'affaire de l'assassinat d'Hervé Gourdel. " Les autorités judiciaires algériennes et françaises coopèrent d'une manière positive", a-t-il dit, rappelant que la mission de la délégation judiciaire menée par le juge Trevidic " s'est passée dans des conditions satisfaisantes", en réponse à une question sur l'évolution du dossier de l'assassinat des moines. M. Valls a estimé qu'en complément du travail sur la question de la coopération bilatérale, la coopération entre l'Algérie et la France en matière de lutte antiterroriste est précieuse et la coordination sur les questions régionales est aussi excellente. "L'Algérie conduit une médiation très importante au Mali, et les efforts algériens par rapport à la Libye sont très utiles car nous savons que la Libye représente aujourd'hui le principal défi sécuritaire que nos deux pays et la région devront relever dans les prochains mois", a précisé M. Valls. Concernant les relations entre les deux pays, d'une manière générale, le Premier ministre français a indiqué que beaucoup de choses ont été accomplies et le dialogue se poursuit à un niveau très étroit, annonçant son déplacement en Algérie à la fin de l'année 2015 pour la tenue de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau.