« Développons la culture de la confiance et éloignons-nous de la culture de la méfiance et de la défiance et nous serons certains d'atteindre les objectifs que souhaitent nos peuples et nos deux Présidents », a affirmé, hier, à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. S'exprimant à l'ouverture des travaux du forum algéro-français, organisé à l'hôtel El Aurassi, Sellal a invité les investisseurs et les capitaines de l'industrie française à s'engager davantage avec leurs partenaires algériens pour travailler ensemble et surtout, « renforcer les liens d'amitié, car rien ne saurait nous détourner de l'avenir ». Le Premier ministre a indiqué que sous la conduite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie s'est engagée depuis deux années dans un processus de mutation économique profonde basée sur la conjugaison des potentialités du pays en faveur de la croissance et de la diversification de l'économie nationale vers la production et la création de biens et des services. Il a relevé que des mesures concrètes ont été prises pour encourager l'investissement, le partenariat et améliorer le climat des affaires. Malgré une conjoncture économique mondiale difficile, ajoute le Premier ministre, notre pays a « fait le choix de la croissance » qu'il faut désormais aller chercher « non pas dans l'exploitation de nos richesses nationales mais dans la sphère économique et avec l'ensemble des opérateurs économiques ». Sellal a souligné que la modernisation de l'appareil national économique et des services passe impérativement par la construction de partenariats avec les opérateurs économiques qui ont les capacités nécessaires pour répondre aux attentes algériennes en matière d'intégration et de transfert technologique. Dans ce contexte, il a souligné que le modèle économique français, « performant » dans de nombreuses activités économiques, correspond aux besoins de l'économie nationale, notamment pour concrétiser des projets rentables mutuellement bénéfiques. En plus des liens historiques et culturels entre les deux pays, Sellal a soutenu que les avantages comparatifs qu'offre notre pays sont nombreux. Il a mis en avant la stabilité politique et macroéconomique durable, la disponibilité de l'énergie, d'une main-d'œuvre qualifiée, le dynamisme du marché local avec 35 millions de consommateurs et un réseau d'infrastructures neuf et performant. Sellal a évoqué aussi le projet de réalisation du plus grand port à conteneurs en Méditerranée à Ténès, offrant des perspectives réelles et tangibles notamment dans la conquête du marché africain. Il a soutenu que le gouvernement est disposé à examiner les meilleures voies pour faciliter l'investissement dans le marché et l'économie algériens. Dans cette perspective, toutes les propositions sont les bienvenues. Le chef de l'exécutif a estimé que le niveau actuel des échanges commerciaux entre les deux pays et leur formidable potentiel humain et matériel laissent entrevoir de grandes perspectives pour la coopération et les relations économiques algéro-françaises. « Aujourd'hui, des accords seront signés. Nous attendons dans les prochains mois la signature d'autres plus importants, notamment pour le projet Peugeot, et pourquoi pas le projet d'industrie pétrochimique entre Total et Sonatrach. L'avenir nous appartient », a lancé le Premier ministre.