L'emprunt obligataire destiné au financement de la croissance économique est désormais effectif. La vente des obligations a été lancée hier au niveau des banques et bureaux de poste dans la perspective de drainer le maximum de souscripteurs. 4.300 points habilités pour retirer les formulaires de souscription ont été mis en place. Destinés à la fois aux particuliers et aux entreprises, l'emprunt obligataire vise à mobiliser des épargnes nationales et des fonds « dormants » en vue de les injecter dans le financement de l'économie nationale. C'est un procédé de nature à éviter de recourir à l'endettement extérieur. Les opérateurs et experts économiques misent sur sa réussite d'autant que le gouvernement garantit d'emblée les obligations. Lors d'une conférence de presse, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, a expliqué que les obligations sont d'une valeur de 50.000 DA chacune. Elles sont assorties d'un taux d'intérêt fixé en fonction du délai de remboursement. Les souscriptions de 3 ans sont rémunérés à un taux d'intérêt de 5% et celles de 5 ans à 5,75%. A noter également que les intérêts perçus au titre de cet emprunt sont exonérés d'impôts et les montants dus sont payables à la date anniversaire de la souscription du titre. Le patronat se mobilise et compte participer activement à cette action qu'il considère comme « un acte de patriotisme ».