L' I nvité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), M. Boualem Djabbar a bien expliqué les ventes des titres obligataires aux entreprises et au public annonc ées à partir de dimanche prochain. D'ailleurs, pas plus tard que lundi dernier, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a affirmé que l'emprunt obligataire de l'Etat sera lancé effectivement le 17 avril en cours, avant de préciser que les souscriptions à cette opération seront ouvertes à la fois aux particuliers et aux entreprises. Les souscriptions se feront à travers près de 4.300 points habilit és qui sont composés des agences bancaires et postales, des succursales de la Banque d'Algérie et des trésoreries principales, centrales et de wilaya, a fait savoir le ministre lors d'une conférence de presse consacrée à cette opération financière. Baptisé "Emprunt national pour la croissance économique" (ENCE), ce dispositif vise, selon M. Benkhalfa, la "mobilisation des ressources disponibles et endormies dans les tiroirs" pour le financement des projets d'investissements et économiques de l'Etat. La souscription à cet emprunt est ouverte "à tout le monde sans exception, que ce soit pour les particuliers, entreprises publiques ou privées", a-t-il poursuivi. Cette souscription sera proposée sous deux formes: titre nominatif ou au porteur (anonyme). Quant au mode de paiement, il sera effectué selon le choix du souscripteur: par chèque, cash ou par virement, a encore précisé le ministre. Ainsi donc, l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), M. Boualem Djabbar, a indiqué que ces derniers pourront être obtenus, à partir de cette date, auprès des banques publiques et privées mais également au niveau des bureaux de poste et des trésoreries de wilaya. Et au même responsable de pré- ciser que chaque titre, nominatif ou anonyme, pourra, au terme de trois années, être échangé par son détenteur contre sa valeur en monnaie, adjointe d'un bonus de 5% d'intérêt, pouvant être porté à 5,75% au-delà de cette période. L'intervenant rappelle que les sommes récoltées des suites de cet emprunt, dont la durée est étalée sur six mois, sont destin ées au financement de divers secteurs structurants de l'économie. Là, il est important de signaler que concernant la durée de souscription, celle-ci est fixée à 6 mois mais l'Etat pourra clôturer l'opération une fois que les souscriptions atteignent le montant plafond escompté, a fait savoir M. Benkhalfa qui s'est gardé, toutefois, de faire connaî- tre ce montant. D'autre part, les obligations sont d'une valeur de 50.000 DA chacune et assorties de deux taux d'intérêts fixés en fonction du délai de remboursement: les obligations de 3 ans avec un taux d'intérêt de 5% et celles de 5 ans avec un taux d'intérêt de 5,75%. Encore faut-il savoir que les inté- rêts perçus au titre de cet emprunt sont exonérés d'impôts, et les montants dûs sont payables à la date anniversaire de la souscription du titre. De plus, un souscripteur peut acquérir plusieurs titres, et l'organisme lui remettra un récé- pissé pour l'ensemble des titres au lieu d'une quittance pour chacun des titres. Pour le mode de paiement futur, le représentant de l'ABEF annonce, par ailleurs, le lancement pour " très bientôt ", du paiement par carte bancaire (Ipayment) par le biais de laquelle il sera possible, dans un premier temps, de régler ses factures, d'acheter un billet d'avion ou de payer des services. Cette opération pourrait débuter d'ici à la fin du semestre de l'année en cours a précisé le même responsable lors de son intervention à la chaîne 3 de la Radio nationale. Mieux encore, M. Djabbar a tenu à signaler que ce système sera, par la suite, généralisé aux petits commerces, dont les détenteurs, relève-t-il, sont, pour le moment, rétifs à ce type de paiement et qu'il s'agit de " sensibiliser et de convaincre " de son bien-fondé. Des 4.000 terminaux de paiement par cartes bancaires que des commerçants ont accepté de voir installés à leur niveau, M. Djabbar indique que leur nombre devrait passer à 27.000 au terme de l'année 2017 et qu'ils pourront, aussi, accepter les cartes délivrés par Algérie Poste aux détenteurs d'un compte CCP. Là, il est aussi intéressant de rappeler que dans cette même émission de l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, avait annoncé le 15 mars dernier que l'emprunt obligataire de l'Etat, qui sera lancé en avril prochain, sera exclusivement dédié à l'investissement économique. "L'argent récolté dans le cadre de cette opération servira à financer des projets économiques", a assuré le ministre sur les ondes de la Radio nationale. A rappeler également dans ce même ordre d'idées que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé auparavant le projet de lancement d'un emprunt obligataire de l'Etat avec un taux d'intérêt de 5%. Par ailleurs, Benkhalfa a assuré que le pays "est loin d'être dans le rouge" car disposant d'un grand potentiel. Concernant l'endettement, il a avancé qu'il n'y avait aucun tabou à évoquer la possibilité de contracter des dettes, observant qu'il n'existe aucune grande économie sans dettes. Il a ajouté ne pas voir d'inconvénients, non plus, à ce que des entreprises algériennes contractent des cré- dits de l'étranger mais à condition que cela se fasse dans les normes. Concernant les banques, le ministre a insisté sur une réforme rapide afin de leur permettre de contribuer efficacement à la dynamisation de l'économie.