Les grands pays producteurs de pétrole, réunis, hier, à Doha, ont discuté d'un projet d'accord portant sur le gel, jusqu'à octobre prochain, de la production de brut à ses niveaux de janvier dernier. Le ministre équatorien des Hydrocarbures, Carlos Pareja, a déclaré que son pays, membre de l'Opep, soutient ce projet destiné à stabiliser le marché pétrolier et à soutenir les prix, plombés par une surabondance de l'offre. « Le projet prévoit la mise en place d'un comité de contrôle du gel », a souligné Pareja. Il a averti que si aucune mesure n'est prise, d'énormes dégâts affecteraient l'industrie pétrolière et il y aura un important excédent sur le marché. « Nous sommes prêts à faire le premier pas et à surveiller le marché pour voir la réaction à cela (le gel) lors de la prochaine réunion de l'Opep prévue en juin à Vienne. » De son côté, le ministre azéri de l'Energie, Natig Aliyev, a indiqué que le projet d'accord prévoyait un gel de la production à ses niveaux de janvier, et ce, jusqu'à octobre, sans donner d'autres détails. Une quinzaine de pays, majoritairement membres de l'Opep, sont représentés à Doha où ils se concertent avec des producteurs non-Opep, comme la Russie. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a déclaré que l'Iran ne renoncera en aucune manière à son quota de production, se référant au niveau de production et d'exportation de son pays d'avant les sanctions internationales contre Téhéran. De son côté, l'Arabie saoudite a fait savoir que le royaume ne gèlerait pas sa production de brut à moins que l'Iran n'en fasse autant.