Selon les responsables de la chambre d'agriculture de la wilaya de Tipasa, la culture céréalière n'a pas été impactée par les effets climatiques de la saison hivernale caractérisée par des périodes de sécheresse, comme il a été redouté par les céréaliculteurs de la région. Grâce donc aux caractéristiques du sol de la wilaya et les épisodes de pluies ayant jalonné d'une manière variable les trois mois d'hiver, le stress hydrique a été plus ou moins jugulé. « Il faut savoir que, dès le début de la saison des semailles, nos exploitants agricoles ont en général bien préparé et travaillé le lit de semence. A cet effort nécessaire pour la réussite de la campagne, il est à noter que l'itinéraire technique, durant les stades de développement des céréales, a été respecté », souligne Bernaoui Hamid, le secrétaire général de la chambre d'agriculture à Tipasa. Outre ce volet, il rappelle que les caractéristiques agro-pédologiques de la terre de Tipasa permettent une rétention plus longue de la pluie au sol. Ce qui représente un apport hydrique plus ou moins constant pour les céréales. « Le fort taux d'humidité durant cet hiver a été également une source d'eau additive pour cette culture », ajoute-il. Fin décembre, la surface dédiée à la céréaliculture à travers la wilaya de Tipasa a été estimée à 14.000 ha. Une surface qui a été augmentée depuis de près de 3 500 ha. « Grâce aux semis tardifs, la culture céréalière occupe à présent près de 17 500 hectares », estime un ingénieur agronome de la direction des services agricoles de Tipasa. « Jusqu'à maintenant, toutes les étapes du processus de développement des céréales se sont déroulées dans de parfaites conditions. De la levée en passant par le stade de la montaison et arrivant actuellement au début de la période de l'épiaison, nos agriculteurs n'ont pas rencontré de problèmes notables », affirme Bernaoui. Envisagé durant une certaine période, le recours à l'irrigation d'appoint a été par la suite écarté. « Les dernières pluies enregistrées dans notre wilaya ont permis la stabilité du palier hydrique qui favorise à juste titre le remplissage de grains », confie un responsable de la DSA (direction des services agricoles). Les estimations de la chambre d'agriculture tablent sur une production dépassant les 500.000 quintaux, avec un rendement moyen oscillant entre 30 et 40 quintaux à l'hectare. « Nous nous attendons également à des pics de rendement pouvant atteindre, dans certains cas, les 50qx/ha », prévoit le secrétaire général de la chambre d'agriculture. Comme il est de coutume à Tipasa, le blé dur est l'espèce la plus emblavée dans les champs de la wilaya.