« La préservation de la santé des consommateurs n'est pas une question politique, elle est l'affaire de tous. Les atteintes aux intérêts du consommateur sont tellement inombrables que les services du secteur du commerce ne suffisent pas d'où la nécessité de la conjugaison des efforts. Les associations des consommateurs sont nos partenaires naturels et nous devons travailler en sysnergie dans l'intéret général », a déclaré le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, lors de la rencontre organisée, hier, à Alger par le ministère du Commerce. Celle-ci entre dans le cadre de la préaparation de la campagne de sensibilisation de la saison estivale relative aux intoxications alimentaires et la lutte contre le gaspillage à laquelle ont pris part une trentaine d'associations nationales et locales. Le ministre qui a ouvert les travaux et après avoir écouté les préoccuaptions des représentants des associations, a promis que « désormais aucune décision ne sera prise sans l'organisation d'une assemblée générale avec les associations des consommateurs et à laquelle j'assisterais », a-t-il indiqué. Pour le ministre, la préservation de la santé des consommateurs est « une question fondamentale », s'engageant à combler « les insuffisances » relevés par les présents notamment le manque de locaux pour les associations qui n'en disposent pas en promettant de réviser la possibilité de leur ouvrir les sièges des chambres de commerce et d'industrie où elles pourront activer et se rencontrer. Le ministre, qui a relevé le déclin des valeurs commerciales, a exhorté les associations et toutes les parties concernées à la vigilance car il y va de la santé des consommateurs. Il a, par ailleurs, fait savoir que les portes de son département minsitériel « sont ouvertes » et qu'il fera tout pour que les associations soient des « partenaires stratégiques ». Elles sont 33 associations dont 5 nationales sur les 49 inscrites au minsitère de l'Intérieur. Le directeur de la qualité et de la répression des fraudes au ministère du Commerce a indiqué que le bilan de 2015 fait état de 5.562 intoxications alimentaires dont 494 de toxi-infections alimentaires collectives (fêtes familiales, restaurants universitaires, cantines scolaires) et 11 décès. Les produits les plus incriminés, affirme-t-il, sont les viandes, les œufs, la mayonnaise, le poulet, les pizzas, le lait et les produits laitiers. « Les plats variés sont en tête des produits qui ont causé des intoxications au niveau de cinq régions (1.714 individus). Ces plats sont composés de denrées de différentes natures et origines (animale et végétale). Il est très important de signaler que les pâtisseries ont été à l'origine de 704 cas d'intoxications alimentaires », a-t-il précisé. Les causes des intoxications alimentaires observées sont, selon lui, le non-respect des mesures de salubrité et d'hygiène, l'acquisition des produits alimentaires périssables exposés sur la voie publique, le développement anarchique de la restauration rapide, le manque de formation et de qualification des différents intervenants dans le circuit commercial, notamment les épiciers, les restaurateurs, les agents et personnels des collectivités, l'absence d'émissions audiovisuelles spécialisées en matière de consommation. Des mesures ont été prises par les directions de commerce de wilaya qui se sont soldées par le prélèvement de 137 échantillons, 50 dossiers de poursuites judiciaires, 39 fermetures administratives et la destruction de 323 kg de produits alimentaires. La campagne de sensibilisation aux intoxications alimentaires débutera le 8 mai et prendra fin le 19 du même mois, tandis que la campagne de lutte contre le gaspillage qui coïncidera avec le ramadhan débutera le 1er juin et prendra fin le 10 juillet.